Dans cet institut privé des Alpes-Maritimes, 20 % des opérations déprogrammées : "des choix extrêmement difficiles"

C'est une des conséquences redoutées de la nouvelle vague de Covid-19 : la déprogrammation des opérations chirurgicales. Les établissements de santé suivent les consignes de l'ARS. Actuellement, à l'institut Arnault Tzanck à Saint-Laurent-du-Var 20 % des interventions ont été déprogrammées.

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C'est une des conséquences redoutées de cette nouvelle vague : la déprogrammation des opérations chirurgicales. Les établissements de santé suivent les consignes de l'Agence Régionale de Santé. 
Dans les Alpes-Maritimes, à l'hôpital La Fontonne d'Antibes, pas encore de déprogrammation.

En revanche, à l'hôpital privé Arnault Tzanck, situé à Saint-Laurent-du-Var, des opérations sont déprogrammées pour faire de la place en réanimation aux patients Covid mais toujours en respectant "le bénéfice-risque".  

Opérations lourdes

Actuellement, à l'Institut Arnault Tzanck, seules 20 % des interventions ont été déprogrammées. Généralement, ce sont des opérations lourdes qui pourraient nécessiter un passage du patient en réanimation. Les opérations sans risque majeur sont donc moins concernées par ces déprogrammations. A chaque fois, le report de l'opération se fait au cas par cas. Mais avec le temps, les opérations non urgentes peuvent aussi deviennent vitales.

Ce sont des choix qui sont extrêmement difficiles pour un soignant. Mais ces choix, à l’heure où on se parle, ne sont pas encore vraiment d’actualité. Je crois que nous remplissons notre double-mission de soigner qui ont besoin de nous dans ce qui est notre coeur de métier la chirurgie cardiaque tout en faisant notre part dans la prise en charge des patients Covid. 

Docteur Philippe Camarasa, anesthésiste réanimateur en cardiologie

A l'Institut, 10 lits sur 20 en réanimation sont dédiés aux patients Covid.

Nouvelle vague

Mais le virus progresse sur la Côte d'Azur. Ce mercredi 4  novembre, 3 personnes sont décédées du Covid-19 dans les Alpes-Maritimes.

Une patiente antiboise âgée de 67 ans, a vu son opération prévue fin octobre à l'institut Arnault Tzanck, déprogrammée pour cause de Covid. Elle souffre d'un anévrisme de l'aorte et voit depuis son état de santé se détériorer. 
Inquiets, son mari et sa fille ne comprennent pas pourquoi une intervention présentée comme vitale quelques mois auparavant a pu être ainsi annulée. "Je sais bien qu’il faut laisser des places en réa, mais est-ce que quelqu’un qui a une opération avec un anévrisme de 10 cm, a moins sa place que quelqu’un qui a le Covid ?", s'interroge sa fille.

La direction de l'hôpital privé Tzanck s'inquiète de cette nouvelle vague. Le secteur privé fait partie du dispositif qui fait face à cette crise sanitaire.

Aujourd’hui on est quasiment au pic d’occupation en terme d'hospitalisations complète en réa qu’on avait le 14 avril dernier, dans le département des Alpes-Maritimes qui était un département relativement épargné. (…) La crainte c’est quel est l’avenir ? Quelle est la hauteur de la vague qui arrive ? Est-ce qu’on va tenir au niveau organisation ? Et effectivement de ne laisser aucun patient sur le côté... Ce qui serait inacceptable. 

Michel Salvadori, directeur de l'institut Arnault Tzanck

A Cannes, le conseil de surveillance du centre hospitalier Simone Veil est activé. Le maire, David Lisnard, précise sur son compte Facebook que la "situation tendue mais à ce jour maîtrisée, avec la volonté de ne pas déprogrammer" les opérations prévues. Car avec le temps, les opérations non urgentes deviennent vitales.



A Toulon, 11 personnes âgées sont mortes dans une maison de retraite.

Les dernières données dans le Var  :

Signe de cette augmentation, le 23 octobre dernier, la direction du CHU de Nice a lancé un appel aux étudiants en médecine sur Twitter pour obtenir rapidement des renforts : 
En Bourgogne Franche Comté, des déprogrammations ont aussi lieu depuis le 3 novembre 2020, à la demande de l'ARS. 

Même procédure à Lyon,très touchée par cette deuxième vague.

 
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