Pour la première fois depuis octobre 2020, le taux d'incidence passe sous la barre des 100. Le taux de positivité lui est de 2,5 %, l'épidémie recule fortement dans le département des Alpes-Maritimes.
Les nouveaux chiffres enregistrés ce lundi 10 mai sont un nouveau pas vers la sortie de crise, ils représentent aussi l'espoir de laisser enfin l'épidémie de Covid-19 derrière nous.
Moins de 100 cas
Le taux d'incidence pourtant décrié et ne représentant pas forcément toujours la situation épidémiologique donne envie d'y croire. Il passe enfin sous la barre des 100 cas pour 100.000 habitants dans les Alpes-Maritimes. 97,7 pour être exacte sur une semaine glissante du 30 avril au 6 mai 2021.
Ce n'était pas arrivé depuis la première semaine d'octobre 2020. Au niveau national, les derniers chiffres restent élevés 191,7 mais en baisse tout de même. C'est dans le département de la Seine-Saint-Denis qu'il est au plus haut avec 350,7 pour 100.000 habitants.
Un taux de positivité bas
Selon les indicateurs de Santé Publique France, sur une semaine glissante le taux de positivité est descendu à 2,5% contre 10% début mars. Selon CovidTracker, la baisse est tout aussi impressionnante, mais les chiffres ne sont pas exactement les mêmes (pris en compte à la journée) : 3,1 % au 9 mai.
La tension hospitalière est de moins en moins marquée : 66% au 9 mai. 59 personnes sont actuellement en réanimation dans les Alpes-Maritimes. Elles étaient 130 mi-mars 2021.
Au 8 mai, en moyenne, neuf personnes étaient nouvellement admises à l'hôpital sur une semaine selon CovidTracker toujours, mi-mars c'était quasiment cinq fois plus.
Vers l'immunité collective ?
Ces bons chiffres sont-ils les premiers résultats de la campagne vaccinale ? Après le premier confinement, l'Institut Pasteur estimait à 67% le taux de personnes immunisées contre le virus pour pouvoir parler d'immunité collective.
Aujourd'hui, l'Institut Pasteur a revu sa copie, notamment car le vaccin n'empêche pas la transmission, mais réduit son impact sur des formes graves de la Covid-19. Il estime que pour atteindre l'immunité et surtout faire disparaître l'ensemble des mesures contre le virus, il faudrait vacciner 90% des adultes.
"S’il est démontré que les vaccins sont sûrs chez les enfants et qu’ils réduisent efficacement la susceptibilité dans cette population, la vaccination de 60-69% des 0-64 ans et de 90% des plus de 65 ans pourrait permettre le relâchement complet des mesures de contrôle."
Dans les Alpes-Maritimes, 356.269 personnes ont reçu au moins une première injection, soit 32,48 % de la population. Au niveau national cette donnée s'élève à 26,41%.
Mais selon Christian Estrosi, à Nice, où on l'on vaccine hors des critères gouvernementaux, ce taux grimperait d'autant plus :"Ce soir, on est à plus de 40% de personnes vaccinées dans ma ville et ma métropole", a t-il annoncé ce dimanche 9 mai dans le journal de 20 heures sur France 2. Il ne manquerait que 20 points pour atteindre 60%.
Outre la réticence vaccinale et l'approvisionnement, "il ne faudrait qu'un nouveau variant, plus contagieux et plus virulent, surgisse " explique Franceinfo dans un article estimant la probabilité d'atteindre l'immunité collective avant l'été 2021.
Le Conseil scientifique a tout de même évoqué un scénario optimiste dans son avis du 16 avril, les mutations du Sars-CoV-2 pourraient être limitées. Cela le conduirait "à terme à un cul-de-sac évolutif, et donc à une stabilisation rapide du virus" peut-on lire dans ce rapport.