Une mission d'archéologie sous marine, débutée le 22 mai, s'est terminée ce dimanche à la pointe de Saint-Hospice. Les plongeurs ont notamment remonté une pièce d'ancre datant de l'antiquité.
Ces vestiges de la Grèce antique ont quitté les fonds marins où ils reposaient depuis plus de 2000 ans. Une amphore provenant de Pompéi, quasiment intacte, des cols d'amphores à vin et un jas d'ancre en plomb pesant plus de 20 kg.
Le résultat de la mission Arion, une campagne de deux semaines de prospections sous-marines menées par 24 plongeurs de l'association Anao l'aventure sous-marine et validées par le Département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) du ministère de la culture.
On a eu beau temps et on a sorti de belles pièces d’archéologie de l'eau !
Ces vestiges proviennent de deux navires antiques Grecs, qui ont sombré à seulement quelques dizaines de mètres au large de la pointe de Sainte-Hospice, à Saint-Jean-Cap-Ferrat.
Une zone où la navigation peut s'avérer périlleuse, particulièrement avec les bateaux de l'antiquité !
La première épave, celle d'un navire qui devait atteindre la longueur honorable pour l'époque de 20 mètres, reposait par 40 mètres de fond.
Découverte peu après la Seconde guerre mondiale, elle a hélas été rapidement pillée de ses trésors (probablement des amphores à vin).
Le second navire, datant du Ve siècle avant JC et transportant aussi des amphores, reposait par seulement 12 mètres de fond.
Il a été découvert il y a une trentaine d'années par des plongeurs d'Anao, et c'est sur ce site qu'a été trouvée l'une des plus belles pièces : un jas de plomb.
Il s'agit de la partie lourde d'une ancre en bois qui avait pour fonction de l'incliner horizontalement et de permettre aux pointes d'accorcher le fond.
Débarqués au port de la Darse à Villefranche-sur-Mer, les vestiges ont été placés dans des bacs de rinçage. Durant les prochains mois, ils feront l'objet d'études scientifiques.