EN IMAGES. "C’est un œil de baleine bleu" : quand le musée océanographique de Monaco dévoile ses trésors

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Vue sur mer ©France télévisions

Ce lieu emblématique de la Principauté est une mine de trésors pour les amoureux des océans. Plongée dans les coulisses d'un des plus beaux sites de la région.

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Une plongée à couper le souffle. Le musée océanographique de Monaco est le lieu de rendez-vous de tous les amateurs de la faune et la flore marine. 

Du haut de son rocher, il surplombe depuis plus de 110 ans la mer Méditerranée. Près de 6 000 mètres carrés sont dédiés aux secrets des profondeurs et à ce que nous cache la surface. Sublimes méduses, coraux délicats, énormes mérous, tortue caouane ou hippocampes.

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Le musée océanographique de Monaco propose une impressionnante variété d'animaux sous-marins. ©SOPHIE ACCARIAS / FRANCE 3 PACA

Pour découvrir ces merveilles, il a fallu partir loin.  C’est à partir du XIXe siècle qu’une nouvelle science fait son apparition : l’océanographie. Et le Prince Albert Iᵉʳ, surnommé "le prince savant", est l’un des premiers à pratiquer cette science dès 1873 à bord de sa goélette L’hirondelle.

"C’est le prince Albert qui l’a rapporté "

Il effectue durant sa vie plus de 28 campagnes en Méditerranée, dans l’Atlantique nord, au Cap-Vert et même jusqu’au Spitzberg. De ces explorations, le prince rapporte des milliers d’échantillons et décide de faire construire le musée océanographique pour abriter et montrer ses collections. 

Michèle Bruni travaille ici depuis 30 ans. Elle est au sixième sous-sol. C’est la mémoire du lieu. "Rien qu’en bocaux, anciens et nouveaux, j’ai 8 000 références, sourit-elle. Regardez celui-ci. Il est étonnant non ? C’est un œil de baleine bleu. C’est le prince Albert qui l’a rapporté d’une usine baleinière au nord de la Norvège."

Ces bocaux sont un témoignage ancien de la biodiversité de la Méditerranée et de l’Atlantique Nord.
Des scientifiques du monde entier viennent faire vérifier leurs découvertes ici. "Dans deux semaines, j’ai des chercheurs espagnols, ajoute la spécialiste. Ils pensent avoir trouvé une nouvelle espèce d’araignée de mer et ils vont comparer avec celles qui sont stockées ici. Ils vont vérifier et examiner les détails anatomiques."

Des requins pas gloutons

Direction le lagon des prédateurs. Un immense aquarium de 450 000 litres d’eau de mer. A l’intérieur : des requins pointe noire, des requins guitare, une tortue imbriquée. Deux fois par semaine, Olivier, le responsable de l’aquarium, est en charge du nourrissage. Il est passionné par les requins.

"Je vais commencer par mettre des morceaux de poissons au fond pour le requin nourrice qui ne monte pas à la surface, détaille-t-il. Contrairement à ce que l’on croit, les requins ne sont pas des gros mangeurs. Dans la nature, ils ne mangent pas tous les jours ! Toutes les espèces de requins sont menacées. Les requins sont victimes de pêche, notamment pour leurs ailerons, leurs peaux, leurs viandes."

"C’est dommage car c’est une espèce indispensable. Les requins jouent le rôle de nettoyeur des océans."

Olivier, responsable de l'aquarium des requins

à France 3 Paca

Si les requins ne mangent que deux fois par semaine, d’autres en revanche sont plus gloutons.

Maurizio Monti s’occupe des repas pour les autres aquariums. Ici, tout se fait avec des gants, un peu comme dans un restaurant chic. "C’est une question sanitaire, il ne faut pas contaminer les autres espèces, martèle le spécialiste. Et en plus, ça évite d’avoir les mains qui sentent le poisson."

Lamelles de calamar, crevettes, sardines... tout ici est pesé. "On doit changer la nourriture quasiment chaque jour, détaille-t-il. On pèse tout, car ici évidemment les poissons se dépensent moins, on ne veut pas qu’ils deviennent gras."

Un patient nommé "Bubulle"

Toujours dans les réserves, se trouve le centre de soin du musée océanographique. Ici sont soignés les pensionnaires qui tombent malades ou bien ceux qui sont en quarantaine. Dans un bassin tout seul : un bébé mérou. Il nage à l’envers. C’est la mascotte de Maéva Faissat, technicienne aquariologiste.

"Je l’appelle Bubulle. C’est un club de plongée de Monaco qui nous l’a apporté l’été dernier. Ils l’ont trouvé flottant à la surface, explique-t-elle. Il a sûrement un virus qui lui a attaqué les terminaisons nerveuses. On lui a percé l’abdomen et on l’a mis sous antibiotique. Il va un peu mieux, mais sa convalescence sera longue."

Bubulle le bébé mérou ne retrouvera sans doute jamais la grande bleue.  Le musée de Monaco accueille chaque année près de 650 000 visiteurs. Sa mission est de sensibiliser le grand public à l’état de nos océans. 

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