Supprimer 500.000 fonctionnaires, "c'est tout à fait possible", a affirmé vendredi le député LR Eric Ciotti, qui a donné en exemple les Alpes-Maritimes, le département qu'il dirige et qui a diminué de 10% ses effectifs depuis 2009.
"500.000 fonctionnaires de moins, dans le pays, c'est environ 10% et nous nous l'avons fait puisqu'on est à -10% sur sept ans", a exposé lors d'une conférence de presse Eric Ciotti, évoquant une des mesures proposées par François Fillon, qu'il soutient depuis la défaite de Nicolas Sarkozy au premier tour de la primaire de la droite.
Je crois pouvoir dire que nous sommes le département qui a le plus diminué ses effectifs
"Moi je considère que c'est tout à fait possible et que nous en avons fait la démonstration", a-t-il ajouté avant de détailler sa recette. "Je crois pouvoir dire que nous sommes le département qui a le plus diminué ses effectifs". Premier volet de la réforme dans ce département qui comptera 4.378 agents au 1er janvier, Eric Ciotti a commencé à partir de 2009 à réduire les effectifs par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite puis deux sur trois, et le non-renouvellement de contrats arrivés à terme: "C'est un gain annuel de 13 à 14 millions d'euros. Gain qui a été grignoté en partie par la revalorisation du point d'indice par l'Etat".
477 agents de moins
Dans l'intervalle, le département a certes récupéré des agents de l'Etat (l'ex-DDE par exemple) et en a transféré à l'agglomération niçoise, mais le solde est de 477 agents de moins, a-t-il détaillé."Nous poursuivrons ce rythme de diminution en ne remplaçant pas deux fonctionnaires sur trois qui partent à la retraite (...). Bien entendu, il arrivera un moment où le rythme devra se ralentir", a précisé Eric Ciotti.
La France doit avoir une administration forte, respectée, placée d'abord au service des usagers et qui coûte moins
Deuxième acte du changement: "Nous sommes passés à la stricte application des 35 heures, soit 14 jours de travail en plus pour les agents", a déclaré Eric Ciotti, assurant que pour le département, c'est comme s'il avait embauché 100 personnes à temps plein. "On n'est pas là dans une casse du service public au contraire (...) la France doit avoir une administration forte, respectée, placée d'abord au service des usagers et qui coûte moins", notamment grâce au numérique, a-t-il affirmé.
Faire voter le passage à la rémunération au mérite
Troisième étape, en décembre, EricCiotti veut faire voter le passage à la rémunération au mérite en 2017 avec des primes individualisées de 700 à 1.400 euros annuels par agent. Le montant de la prime sera défini par la hiérarchie, selon l'expertise exigée par la fonction et selon le travail de l'agent. "Elle sera diminuée dès le premier jour d'absentéisme", a-t-il dit.