Ils avaient tenté de vendre aux enchères des objets en ivoire et des défense d'éléphants dans une salle des vente cannoises, avec des documents officiels autorisant la détention et le commerce des défenses qui étaient des faux. Il devront en répondre devant le tribunal correctionnel de Grasse.
Le tribunal correctionnel de Grasse juge ce mardi quatre hommes soupçonnés d'avoir tenté de vendre aux enchères des objets en ivoire sculptés et des défenses d'éléphant munis de faux certificats.
L'affaire a démarré fin 2013 par un contrôle d'une salle des ventes de Cannes, où étaient mis en vente deux paires de défenses d'éléphants d'un poids total de 110 kg et d'une valeur estimée entre 55.000 et 80.000 euros.
Des vérifications, à l'initiative de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), ont permis de découvrir que les documents officiels autorisant la détention et le commerce des défenses étaient des faux et des perquisitions à domicile ont ensuite permis de saisir d'autres défenses et figurines.
Les prévenus, interpellés et écroués successivement en 2014 puis remis en liberté sous contrôle judiciaire, encourent jusqu'à dix ans de prison et 750.000 euros d'amende.
Les objets saisis seront détruits
Les objets saisis seront confisqués en vue de leur destruction.
Ca ne part pas dans les musées, ni nulle part, c'est réduit en miette pour permettre d'arrêter ces trafics
précise le parquet.
Le commerce d'ivoire brut est interdit en France depuis 2016, mais il existe des dérogations pour l'ivoire travaillé.
"Tant qu'on n'a pas de certificat officiel très précis de leur importation, de leur origine, comment ils ont été acquis, comment l'animal a été tué, etc., on n'a plus le droit de vendre des objets en ivoire", rappelle le parquet.
Les précédents
Depuis 2015, l'ONCFS a organisé avec l'ONG IFAW la destruction de trois stocks d'ivoire provenant de saisies judiciaires ou de dons de particuliers, dont la dernière à Nice en mai, afin de s'assurer que ces objets, dotés d'une valeur commerciale, ne puissent pas être remis en circulation sur les marchés.
Présentation des objets en ivoire qui seront détruits ce jour, en présence de Mme Françoise TAHERI, secrétaire générale de la préfecture des #AlpesMaritimes.
— PréfetAlpesMaritimes (@prefet06) 30 mai 2018
600kg d'ivoire issus de particuliers dans le cadre de l'opération #JeDonneMonIvoire et de saisies réalisées par #ONCFS pic.twitter.com/mL8UFwgmop
Chaque année, plus de 20.000 éléphants sont braconnés en Afrique pour l'ivoire.