Réfléchir à la problématique du droit des femmes dès le plus jeune âge. C’est le projet porté par des collégiens de Saint-Dalmas-de-Tende dans les Alpes-Maritimes. Inégalités, violences vis-à-vis des femmes etc. Près d'une trentaine de pays ont ainsi été passé au crible.
Impossible pour ces collégiens de l’ignorer, cette date du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.
Ce jour-là, la salle de classe est en pleine effervescence. Tandis qu’autour d’une table sous le regard de leur professeur, Anna et Marlone mettent la dernière touche à leur travail consacré à la Hongrie. De l’autre côté, un autre groupe continue à faire des recherches sur l’Islande.
Point commun à ce travail : la place de la femme et ses droits au quotidien.
Anna, 12 ans, explique avec conviction : "c’est un pays avec beaucoup d’inégalités, au début on ne pouvait pas avorter, y a des inégalités de salaires et aussi beaucoup de violences vis-à-vis des femmes. D’ailleurs dans ce pays, elles manifestent et se font entendre."
Pour Rubel, qui a le même âge, lui travaille sur l’Islande, "beaucoup de viols, de violences conjugales sont encore à déplorer".
"Inégalités aussi" ajoute-t-il "en terme de salaires".
Leur travail à découvrir ici :
Violences conjugales
Et de préciser sa pensée : "Je m’y attendais un peu mais ça m’a un peu surpris, c’est le premier pays au monde à rétablir égalité droits et femmes, il y a aussi des violences de la part des maris. Avec ces découvertes, je me dis que j’aimerais quand même y aller ça a l’air très beau ! Et puis, sur le droit de vote, en 1882 pour les femmes, en France c était en avril 1944... Cela fait une énorme différence, c’est un pays plus libre et plus avancé sur certains sujets."
Au total, ce ne sont pas moins de 75 collégiens de la sixième à la troisième qui depuis novembre se sont investis sur ce projet pour exposer le sort des femmes, pas toujours envieux, dans 28 pays répartis sur le globe.
Cette expérience est positive à plus d’un titre : cela a permis aux élèves de s’ouvrir au monde. On a commencé les recherches en novembre, cette partie là a été complexe reconnaît la professeure d’histoire-géographie. Car nous avions affaire à des pays dans le monde où il est parfois difficile d’avoir des données,
selon Florisa Casale, l’enseignante qui a encadré le projet.
Autre complexité et pas des moindres : être sûr d’avoir face à soi de véritables informations pas de « fake-news ». C’est ensuite une recherche de photos, puis, un peu à l’ancienne d’impressions de découpages et de collages sur une forme représentant le pays en question.
Ce qui ressort des pays représentés, dont la liste n'est pas exhaustive, ce sont des contrastes saisissants. Dans bon nombre de pays, la condition des femmes à évolué positivement.
Dans d’autres on pratique encore l’excision.
Plus surprenant, témoigne Florisa Casale, "des pays comme le Vatican, où l’on observe des inégalités vis-à-vis des femmes au sein de l’Eglise".
L’exposition visible sur les murs du couloir qui mène aux salles de cours est une réussite.
Elle sera ensuite proposée à la médiathèque de Tende.