Ce 7 janvier, alors qu'il était en 6ᵉ position sur le Vendée Globe, le skipper de Monaco, Boris Herrmann a vécu l'une des journées les plus intenses de sa vie. Des orages incessants, des pluies torrentielles et un coup de foudre qui a endommagé des systèmes clés à bord de Malizia-Seaexplorer l'ont chahuté.
Boris Herrmann, le skipper de Malizia – Seaexplorer, actuellement 6ᵉ du Vendée Globe 2024, a raconté avoir vécu hier "une des journées les plus intenses de sa vie".
Forcément, seul au milieu de l'océan Atlantique, alors qu'il remonte au large des côtes du Brésil, le licencié du Yacht Club de Monaco a subi les éléments : des orages incessants, des pluies torrentielles et surtout des éclairs.
L’un d’eux a endommagé des systèmes électroniques, essentiels à la bonne marche du bateau, que le skipper de 43 ans est parvenu à rétablir.
Plus surprenant, Boris a expliqué avoir été visé par la foudre à deux reprises.
Ceux qui disent que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit ont tort ! Mais peut-être que ce dicton ne s’applique pas quand le « lieu » est en mouvement !
Boris Herrmann.
Dans cette vidéo qu’il a pu envoyer une fois la situation maîtrisée et redevenue à la normale, le navigateur a raconté son calvaire :
"C’était l’une des journées les plus folles que j'ai jamais vécues en mer. Ça a commencé par un front massif et des orages incessants. Ça a duré toute la nuit et la journée, avec une pluie battante que je n'avais jamais connue auparavant. Les orages étaient intenses, les éclairs venaient de toutes les directions, les vagues s'écrasaient et le bateau avait du mal à rester debout, j'ai été projeté dans tous les sens. Heureusement, rien ne s'est cassé, jusqu'à ce que la foudre frappe tout près.
Immédiatement, mon écran s'est mis à clignoter. Il est devenu noir et le pilote automatique s'est éteint en même temps que les instruments. Les alarmes se sont mises à hurler et le bateau a perdu le contrôle, se couchant à plat dans l'eau. Le vent s'est remis à souffler, le tonnerre s'est intensifié, les éclairs se sont multipliés, c'était implacable. Je crois que la mer m'a vraiment montré ses dents hier. C'est une journée que je n'oublierai jamais."
Le bateau avait déjà vécu pareille mésaventure lors de la New York Vendée Les Sables d’Olonne en juin dernier.
Espérons pour lui que l'adage, "jamais deux sans trois" ne s'applique pas !