Les projets de reprise de Nice-Matin sont présentés aux salariés ce jeudi. Le président de la région PACA soutient le projet de coopérative des salariés en prêtant 2 millions d'euros. Bernard Tapie se désengage personnellement mais souhaite racheter la moitié de la filiale Corse-Matin
Dernière ligne droite pour les projets de reprise du groupe Nice-Matin, placé en redressement judiciaire.Les différentes propositions, dont celle de la coopérative des salariés, sont présentés lors d'un comité d'entreprise exceptionnel jeudi.
La Région et la métropole soutiennent la coopérative des salariés
Dans un communiqué publié mercredi, le président de la la Région PACA a annoncé le soutien financier de la Région au projet de reprise des salariés en coopérative. Cette aide se monterait à 2 millions d'euros, et prendrait la forme d'un prêt à taux zéro. Les salariés attendent la même somme promise par la métropole.Tapie revoit sa proposition
L'homme d'affaire Bernard Tapie a annoncé à la dernière minute mercredi qu'il ne souhaite plus s'engager personnellement. Mais il apporterait tout de même 8 millions au projet de coopérative, par une opération financière: déjà propriétaire, par l'intermédiaire de La Provence, de la moitié de Corse-Matin, il rachèterait 50% de Corse-Presse, ainsi que divers actifs immobiliers, pour un montant total de 8 millions d'euros.a résumé M. Tapie, interrogé par l'AFP."Chacun chez soi, je ne rentre pas dans le capital de Nice-Matin. Je leur achète des actifs",
Ghosn double son offre
Georges Ghosn, ex-propriétaire de La Tribune et de France-Soir a doublé son offre, évoquant un plan d'investissementde 13 millions d'euros. Ses fonds proviennent en grande partie d'emprunts financés sur la valeur mobilière de l'immense siège de Nice-Matin (évaluée à plus de 15 millions d'euros). Il table désormais sur 239 départs au sein du personnel.Le journal garderait cinq éditions locales (une à Monaco, deux dans le Var et deux dans les Alpes-Maritimes). Dans le même temps, il embaucherait une quinzaine de journalistes spécialisés, notamment en économie, deux journalistes anglophones pour Monaco, où il veut proposer des pages en anglais. Il ambitionne aussi de créer un cahier régional central de 16 à 24 pages et une grosse édition week-end avec des suppléments.
Rossel reste discret mais table sur 400 suppressions d'emplois
La proposition du groupe belge restera la plus radicale en termes de pertes d'emplois (plus de 400) mais le groupe Rossel promet en revanche d'investir 30 millions d'euros "à court terme" et 50 millions d'euros "à moyen terme".Enfin, Xavier Ellie, président de la Société normande d'information et de communication (éditrice de Paris Normandie, du Havre Libre et du Havre Presse), qui ne s'est pas exprimé mercredi pour indiquer s'il maintenait son offre, prévoyait environ 330 départs dans son projet de reprise.