La ligne TGV Paris-Lyon, la plus fréquentée d'Europe, va être fermée pendant quatre jours en novembre prochain pour de grands travaux. Un nouveau système de signalisation sera mis en service, avec à la clé de nombreuses perturbations pour les usagers, notamment dans le Sud-Est.
Voyager du samedi 9 au mardi 12 novembre ne sera pas aisé pour les clients de la SNCF qui chercheront à rejoindre le Sud-Est de la France et les gares de Marseille, Toulon et Nice.
Seulement 30% de l'offre TGV habituelle circulera pendant ces quatre jours de travaux. Le recours à cette ligne rallongera sans aucun doute les temps de parcours qui peuvent rappeler à certains le train avant l'avènement de la grande vitesse dans les années 1980. Par exemple, pour rallier Marseille depuis Paris, il faudra être patient et compter 7h20 au lieu de 3 heures.
La gare de Nice ne sera pas desservie
"Il y aura forcément un impact sur les lignes Paris-Toulon-Nice. Déjà, parce qu'il y aura moins de trains, et les TGV rouleront sur des lignes classiques jusqu'au nord d'Avignon, donc cela va mettre évidemment plus de temps", explique Christophe Berthoud, responsable presse de SNCF Réseau Paca.
C'est intégré évidemment dans les réservations et on a essayé de prévenir longtemps à l'avance pour que cela ne soit pas une surprise pour les usagers.
Christophe Berthoud, responsable presse de SNCF Réseau Paca
Les dessertes entre le Sud-Est et les autres régions hors Ile-de-France ne seront pas assurées comme celles de Lyon-Nantes, ou encore Lille-Marseille.
La desserte entre Paris et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sera également perturbée : les TGV n’iront pas au-delà de Marseille et Toulon, ce qui ne permettra pas la desserte par TGV des gares des Arcs-Draguignan jusqu’à Nice.
Enfin, certaines lignes internationales seront, elles aussi, interrompues. Ce sera le cas de Bruxelles-Marseille ou Paris-Barcelone.
L'offre TGV sera diminuée sur Paris-Genève, Luxembourg-Marseille ou encore Mannheim-Marseille.
Des travaux à 820 millions d'euros
Les travaux visent à équiper la ligne avec le système de signalisation ERTMS, un standard européen, qui doit permettre d'améliorer la régularité et la fiabilité des trains, mais aussi augmenter la capacité de la ligne de 25% d'ici 2030. Cela va permettre le passage de 16 trains par heure, et par sens, au lieu de 13 actuellement.
Lors du lancement des opérations, la fin des travaux avait été annoncée pour 2025, pour un montant de 608 millions d'euros.
Finalement, le coût total du projet atteint 820 millions d'euros, financés à la fois par SNCF Réseau (700 millions) et par la Commission européenne (120 millions) et arrivera à son terme en 2030. La fermeture de ligne pour quatre jours, qui mobilisera "1000 personnes durant 101 heures en continu", cela a pour but "la mise en service du nouveau centre de supervision" explique SNCF Réseau.