A Nice, la lutte contre le charançon rouge du palmier par des spores de champignons fait ses preuves

A Nice, le traitement semble faire ses preuves contre charançon rouge du palmier. Il s'agit d'une arme biologique utilisée depuis plusieurs années : un champignon, le Beauveria Bassiana, qui éradique le coléoptère en quelques jours seulement.

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Originaire de l’Asie du Sud-Est, il a envahi progressivement envahi l'Europe, pour arriver sur la Côte d'Azur en 2006. Et depuis, le charançon rouge a fait des ravages ! 

La femelle ne vit que 3 à 4 mois mais elle prend le temps de pondre entre 200 à 300 œufs. Les larves creusent des galeries dans le tronc du palmier et se gavent de sève et tuent l'arbre à long terme.

Puis le ravageur s'envole vers un nouveau palmier, qui peut être situé à plusieurs centaines de mètres et recommence son manège !

 Beauveria Bassiana versus charançon !

A Nice depuis 2018, l'option retenue pour éradiquer le charançon, c'est le Beauveria Bassiana. Des spores de ce champignon naturellement présent dans le sol sont fixées sur du sable, des microbilles d'argile, puis dispersées sur la tête du palmier. 

Ce qui est intéressant dans la méthodologie, c'est que quand l'insecte est tué, le champignon va avoir un signal comme quoi il ne peut plus pousser, et il va se mettre à faire des spores. Et ces pores vont contaminer d'autres charançons ! On crée une épizootie, une épidémie chez les charançons !

Karine Panchaud, biologiste-entomologiste laboratoire Végétech

Ce bio-insecticide a été mis au point par une société basée à Pau et par un laboratoire varois et il semble efficace. Un seul arbre a été malade depuis le début de l'année contre plus de 240 par an avant le traitement.

"On est dans une démarche écologique, pratique, pragmatique toujours avec le souci de protéger nos populations", explique Pierre-Paul Leonelli, adjoint au maire délégué aux parcs et jardins.

La recherche progresse donc bel et bien grâce aux différents partenariats passés entre les villes et les laboratoires privés.

Déjà en 2010, la ville d'Hyères testait cette méthode.

Un nouveau test est en cours à Nice pour lutter cette fois-ci, grâce à la même méthode, contre les charançons de l’agave et du figuier.

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