Le coronavirus aux portes des Alpes-Maritimes, l'hôpital de Nice détaille son dispositif

7 morts et plus de 200 cas en Italie liés au COVID-19. Les autorités et les personnels de santé se préparent à faire face au virus dans le département. Une conférence de presse a été organisée par l’Agence régionale de santé au CHU de Nice pour détailler l’organisation mise en place.

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Le directeur général du CHU de Nice, Charles Guepratte, a rappelé lors d'une conférence organisée à l'hôpital Cimiez cet après-midi "qu'il n'y a aucun cas de coronavirus avéré au CHU de Nice". 

Destinée à détailler les mesures mises en place, cette conférence s'est tenue en présence de Romain Alexandre, Charles Guepratte, directeur Général du CHU de Nice, le Dr François Valli, directeur médical du SAMU 06 – SMUR de Nice, le Dr Isabelle Bereder, Vice-Présidente CME, CHU de Nice et le Dr Eric Cua, infectiologue au CHU de Nice. 
 

 

Des mesures au CHU de Nice


Chambres d'isolements, parcours sécurisé... dans les hôpitaux de Nice, les services se préparent au cas où un cas avéré de coronavirus se déclarerait ont rappelé les intervenants.

Le délégué départemental de l’Agence régionale de santé, Romain Alexandre a déclaré, "pour les Alpes-Maritimes, le centre hospitalier universitaire de Nice a été désigné l’établissement de première ligne et nous avons également quatre établissements de seconde ligne, Cannes, Grasse, Antibes et l'institut A. Tzanck".  Le CHU de Nice pourra ainsi effectuer les tests en cas de besoin dans les prochains jours. 

Par ailleurs, "dès lors qu’un cas est confirmé, l’ARS mène un contact-tracing, on va remonter tous les cas contacts autour du patient. Dès qu’ils ont été identifiés, les personnes seront testées, ajoute Romain Alexandre. Si les personnes sont suspectées elles seront confinées chez elle avec une surveillance via l’ARS". A l'heure actuelle, il n'y a plus que six cas contacts suivis en France. 

Il précise également qu’en cas d’évolution de la situation, un système de confinement pourra être mis en place (fermeture d’écoles, de lieux publics…). 
 

Services saturés 


Face à l'augmentation considérable des appels téléphoniques - 25% sur les derniers jours - le Dr François Valli, directeur médical du SAMU 06 – SMUR de Nice a, de son côté, souhaité rappeler qu'un numéro unique national existe pour obtenir des renseignements sur le coronavirus, le 0800 130 000, et que "seulement les patients symptomatiques doivent appeler le 15".

L'intégralité de la conférence à retrouver ici : 
  

Suspicions finalement négatives dans les Alpes-Maritimes


Deux possibles cas ont été détectés dans la Principauté de Monaco, qui a une frontière commune avec les Alpes-Maritimes. Les résultats ont été communiqués mardi matin, les tests sont négatifs, ces personnes admises au centre princesse Grasse n'ont pas été contaminées par le COVID-19.

Dans les Alpes-Maritimes, aucun cas n'a été détecté officiellement mais les autorités ont eu des doutes concernant plusieurs personnes. Une réunion d'urgence a eu lieu en préfecture, à Nice, ce lundi en compagnie du préfet, des responsables de l'Agence Régionale de Santé PACA et de nombreux élus du département dont Christian Estrosi.

Le but de cette réunion était de faire le point sur les moyens mis en œuvre par l’Etat à Nice et dans notre département pour faire face à une éventuelle épidémie.

Le député Les Républicains Eric Ciotti et le maire de Menton Jean-Claude Guibal se sont exprimés avant la réunion face à la presse.
  

Des mesures de protection


A la sortie de la réunion, les autorités ont communiqué sur trois possibles cas de coronavirus dans les Alpes-Maritimes, indiquant que les examens réalisés se sont finalement révélés négatifs.

Pas de plan d'urgence pour l'instant mais des réunions quotidiennes avec les spécialistes de santé et les représentants de l'Etat ainsi que l'ouverture d'une cellule d'information pour renseigner la population. 

Un spécialiste infectiologue sera présent jour et nuit au CHU de Nice qui peut dès aujourd'hui accueillir des patients atteints du COVID-19.
 

La préfecture a ajouté qu' "un système de deuxième ligne va également être mis en place avec des établissements (de santé) tout autour de Nice susceptibles d'accueillir les malades une fois traités pour une convalescence"


Les autorités ont rappelé qu'il fallait composer le 15 en cas de doute et ont indiqué qu'elle communiquerait de manière plus précise dans la journée.
 

Les élus demandent des mesures


À la frontière, les pharmacies de la ville de Menton n'ont presque plus de masques de protection disponibles, de nombreux Italiens sont venus s'approvisionner en France. Les grossistes sont également en rupture et la pénurie se fait sentir à Nice. Le ministère de la Santé rappelle qu'un masque dit chirurgical sert à ne pas contaminer les autres mais pas à se protéger. 
 

En effet, seuls les masques respiratoires de type FFP protègent pendant une durée malgré tout limitée de 8h environ. Mais ils sont eux aussi en rupture. Les autorités conseillent de suivre les différentes recommandations données et notamment de se laver les mains régulièrement. 
 

Le maire de la ville, Jean-Claude Guibal, a demandé aux autorités "la mise en place d'un plan sanitaire d'urgence". Une demande reprise sur le compte Facebook de la mairie.

En fin de journée, il a présenté les premières décisions au niveau communal dans un communiqué. Il a notamment annoncé que des réunions seront organisées rapidement avec l'ensemble des acteurs locaux afin de les aider à décliner et à relayer les "fiches réflexes" transmises par l'Etat, en prévision notamment de la rentrée des classes. 

Par ailleurs, la ville prépare également des moyens logistiques adaptés, en procédant à la commande de masques et de dispositifs de mesure de température frontale, mais aussi à la préparation de centres d'accueil afin d'être préparé en cas d'évolution de la situation. 

    
De son côté, le député Les Républicains de Nice Éric Ciotti a aussi demandé des mesures. Il indique avoir écrit au Premier ministre pour "lui demander un plan d'urgence & des contrôles renforcés à la frontière italienne".
 


Principal foyer à 4 heures de route


Le principal foyer de coronavirus en Italie se situe en dessous de Milan, autour de la ville de Codogno. La zone est seulement à 3h50 de route de Nice comme le montre cette carte.
 
Peu de personnes réalisent ce trajet mais chaque jour, des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux travailleurs, franchissent la frontière avec l'Italie. Face à ces demandes, le ministre de la Santé Olivier Véran a répondu "Un virus ne s'arrête pas aux frontières." La frontière italienne ne sera donc pas fermée malgré la progression rapide du COVID-19 dans ce pays. 

La Ligurie, région italienne voisine des Alpes-Maritimes, a déjà pris des mesures drastiques comme la fermeture des écoles et de nombreux lieux publics jusqu'au 1er mars face à l'arrivée du coronavirus.

Des mesures nationales


La France de son côté a également pris des mesures, elle a émis une série de recommandations pour les personnes revenant des deux régions italiennes touchées. Elle leur demande notamment d'éviter "toute sortie non indispensable". 

Par ailleurs, les recommandations gouvernementales précisent que les enfants de retour de ces régions "ne doivent pas être envoyés à la crèche, à l'école, au collège ou au lycée pendant les 14 jours qui suivent leur retour". Ces recommandations s'appliquent également aux personnes revenant de Chine, de Singapour, et de Corée du Sud.
 
Qu'est-ce que le Coronavirus COVID-19 ?
Les coronavirus font partie d’une famille de virus susceptibles d’être à l’origine d’un large éventail de maladies. Chez l’Homme, ces maladies vont du rhume banal à une infection pulmonaire sévère, responsable d’une détresse respiratoire aiguë.

Deux coronavirus ont entraîné des épidémies graves chez l’Homme : le SRAS responsable d’une épidémie mondiale entre novembre 2002 et juillet 2003 et le Mers-CoV identifié pour la première fois en 2012 au Moyen-Orient. Début janvier 2020, la découverte d’un nouveau coronavirus (COVID-19) en lien avec des cas groupés de pneumopathies a été annoncée par les autorités sanitaires chinoises et l’OMS.
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