Après Antibes et Cannes, Nice va pouvoir utiliser les eaux usées pour arroser les espaces verts et laver les rues

La ville de Nice obtient l'autorisation de réemployer des eaux usées pour l'arrosage, après traitement à l'usine Haliotis, pour une durée de dix ans. L'économie d'eau devrait représenter 18 000 m3 par an, mais il y a des contraintes.

Une petite partie des eaux usées traitées par l'usine Haliotis va servir à l'arrosage des rues et des espaces verts de Nice. La préfecture des Alpes-Maritimes vient d'autoriser, sous conditions, cette ressource jusqu'à présent rejetée en mer.

Le principe repose sur un "container de traitement" d'une capacité de 10 m³ par heure et équipé d'un système de filtration, de désinfection par traitement UV et d'injection de chlore.

Les eaux usées ainsi traitées pourront servir à arroser les espaces verts du parc Phoenix, d'une partie de l'ouest de Nice englobant le bas de la plaine du Var. L'autorisation de laver les rues avec cette eau concerne toute la moitié ouest de Nice.

Six piscines olympiques par an

Ce recours aux eaux usées traitées pourrait faire économiser jusqu'à 18 000 m³ d'eau potable par an à Nice, dont 12 000 rien que pour le lavage de la voirie. C'est l'équivalent de six piscines olympiques.

Mais attention, l'arrêté préfectoral en date de ce 21 mars prévoit quelques restrictions horaires.

  • L'arrosage des espaces verts fermés devra se faire en dehors des heures d'ouverture au public, celui des espaces verts ouverts en permanence devant se faire aux heures de faible fréquentation avec une interdiction d'accéder aux zones arrosée durant deux heures suivant l'irrigation.
  • Au parc Phoenix, l'arrosage (automatisé) devra être programmé entre 00h et 4h du matin, et interrompu si le vent dépasse les 20 km/h.
  • Le lavage des rues avec des engins à haute pression produisant des aérosols ne sera possible qu'entre 4h et 7h du matin, et uniquement si le vent est inférieur à 20 km/h.

L'autorisation d'usage de ces eaux traitées est également accompagnée d'une surveillance régulière de la présence de bactéries et virus dans l'eau.

Déjà en vigueur à Cannes et Antibes

Nice n'est pas la première commune des Alpes-Maritimes à bénéficier de cette autorisation. Le 26 mai 2023, l’agglomération cannoise (Cannes, Théoule-sur-Mer, Le Cannet, Mougins et Mandelieu-La Napoule) et Antibes avaient déjà obtenu l’autorisation par l’État de mettre en œuvre ce projet.

Avec Nice, la réutilisation de cette précieuse ressource progresse... même si le volume concerné ne représente... qu'une goutte d'eau : 18 000 m³ par an à Nice, 5000 à Antibes pour plusieurs millions toujours rejetés à la mer.

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