REPLAY. Voir la messe de réparation en ce jour de la Toussaint à Notre-Dame de Nice

Pour la Toussaint, les catholiques de Nice prient pour leurs "trois martyrs" : Simone, Nadine et Vincent. Revoir le rite de réparation et la messe de la Toussaint depuis la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice.

Ils sont venus en nombre se rassembler devant l'église Notre-Dame, malgré le risque attentat. Plus de 150 personnes se sont massées devant le périmètre de sécurité. Les forces de polices sont positionnées aux abords de l'édifice religieux et dans tout le quartier pour assurer la sécurité.

Trois jours après l'attaque meurtrière dans la basilique Notre-Dame à Nice (Alpes-Maritimes), les catholiques de la ville se recueillent dimanche 1er novembre, pour les fêtes de la Toussaint avec une prière particulière pour les trois victimes. Une messe est célébrée à partir de 18 heures dans la basilique Notre-Dame. 

"En raison des restrictions liés aux conditions de confinement", elle ne sera ouverte qu'aux "paroissiens locaux nommément conviés à cette célébration", précise le diocèse de Nice. Le maire de Nice, Christian Estrosi, assistera à cette cérémonie.

Revoir le rite de réparation et la messe de la Toussaint

Tout le clergé, l'archevêque de Monaco, les prêtres et les proches des victimes qui le souhaitent pourront y assister. Mais cette messe de réparation accueillera 150 personnes maximum en raison du Covid. La messe se déroulera à 18h00, en direct de la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice. La chaîne KTO retransmettra la messe de la Toussaint sur son antenne et sur ktotv.com. La messe sera célébrée par Mgr André Marceau, évêque de Nice. Elle sera précédée d’un rite pénitentiel de réparation, afin de rendre au culte l’église profanée. Hubert Sirvent, un Niçois qui ira à la messe précise : 
 

Je pense qu'il faut rester fort, il ne faut pas avoir peur, il faut qu'on s'affirme en tant que chrétiens et ne pas laisser passer ce genre de choses. Se cacher n'est pas la solution.

Hubert Sirvent, un Niçois

Qu'est-ce qu'une messe de réparation ? 

Mgr André Marceau, évêque de Nice explique ce qu'est une "messe de réparation" : "Le message de mort, la violence, la barbarie, ce qui nie l’homme, les relations humaines : cela offense Dieu. Le temps de prière sera un temps justement de réparation pour redire voilà la vocation de cet édifice. Et, en aspergeant les murs avec l’eau comme le baptême, c’est pour dire que sa vocation que c’est d’être témoin d’un Dieu qui vient à la rencontre des hommes. 

"Prières spéciales" pour "les trois martyrs"

Catholique pratiquante, Manuella Fournier médecin chef de service au CHU de Nice, a prévu d'aller à la messe dimanche en mémoire de ses parents. La Toussaint, parmi les principales fêtes catholiques, célèbre chaque 1er novembre les saints connus ou inconnus. Le lendemain, les prières s'adressent aux défunts à qui l'on rend visite au cimetière. 
Cette année, Manuella Fournier aura des "prières spéciales" pour "les trois martyrs" décédés jeudi dans sa paroisse. "Samedi dernier j'étais à la messe et le sacristain était là, comme chaque fois", se souvient cette médecin, les yeux encore rougis par les larmes. Des paroissiens mais aussi des Niçois ont tenu à rendre hommage à leur manière en apportant des fleurs, des bougies ou en posant des messages sur les grilles de la Basilique. 

"Notre foi est un message d'amour"

"Il faut pouvoir donner le signal à d'autres que nous restons debout ! Notre liberté d'expression c'est justement notre liberté d'ouvrir nos églises où nous proclamons que notre foi est un message d'amour", a insisté l'évêque de Nice, Mgr André Marceau dans une interview samedi à Nice-Matin. Tout en appelant les musulmans à "prendre des mesures" contre l'extrémisme, il a affirmé ne pas "être Charlie", en référence à l'hebdomadaire satirique qui avait publié les caricatures de Mahomet. D'autres évêques en France se sont interrogés sur l'usage de ces dessins et les limites de la liberté d'expression.

Vigilance maximale attentats, notamment autour des églises

Le déploiement des forces de sécurité a été renforcé dans toute la France, placée en vigilance maximale attentats, notamment autour des églises. C'est dans cette église du centre-ville qu'a eu lieu l'attentat qualifié de "terroriste islamiste" par le président français Emmanuel Macron et condamné par la communauté internationale.

Le terroriste présumé, un Tunisien de 21 ans, qui venait d'arriver en France, a été arrêté et blessé par balle par les policiers municipaux qu'il avait menacés en criant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand). Ses victimes étaient des fidèles, Vincent Loques, le sacristain, Nadine Devillers, 60 ans et Simone Barreto Silva, un Brésilienne de 44 ans résidant en France. Nadine Devillers et Simone Barreto Silva étaient venues dans l'église pour prier. 

Messes avec public suspendues pendant un mois

Malgré la propagation du Covid-19 et le reconfinement, les cultes ont obtenu auprès des pouvoirs publics une dérogation jusqu'à lundi inclus. Ensuite, les messes avec public seront suspendues pendant un mois. Samedi, le premier ministre Jean Castex a souligné "l'entière détermination du gouvernement pour permettre à tous et à chacun de pratiquer son culte en toute sécurité et en toute liberté", après qu'un prêtre orthodoxe a été blessé par balles devant son église. 
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