Attentat de Nice : l'appel de Christian Estrosi, "Pourquoi je ne peux pas fermer des lieux de radicalisation ?"

Pour le maire de Nice, Christian Estrosi, il faut donner plus de pouvoirs aux maires. Sur notre antenne, il s'interrogeait "pourquoi, je n'ai pas accès aux fichés S"? Des questions soulevées suite à l'attentat alors qu'une proposition de loi sur le séparatisme religieux est en cours.

Ce jeudi 29 octobre, un attentat terroriste fait trois morts à Nice au sein de la Basilique Notre-Dame. Les premiers à intervenir sont des policiers municipaux niçois. Le maire de la ville Christian Estrosi a d'ailleurs demandé à ce que leur bravoure soit récompensée.
 

L'attentat soulève la question des prérogatives des maires et de la police municipale alors qu'en juillet dernier, le Premier ministre accordait à la ville de Nice une expérimentation sur les pouvoirs de la police municipale.
 

Pourquoi ma police municipale a-t-elle pu neutraliser ce barbare et n'a pas le droit de disposer des mêmes prérogatives que la police nationale alors qu'elle démontre toutes ses compétences et toute son efficacité ? Pourquoi n'ai-je pas le droit moi-même, de prendre des arrêtés de fermetures administratives d'établissements où nous savons qu'il y a un foyer des radicalisations ? Et bien, c'est tout cela qu'il faut nous donner comme moyens !

Christian Estrosi, maire de Nice

Suite au Conseil de défense tenu ce vendredi 30 octobre, Gérald Darmanin annonce le déploiement de 120 policiers en renfort à Nice. 
 Plus de policiers et plus de pouvoirs pour la municipale, mais pour le maire de Nice c'est aussi et surtout la Constitution qu'il faut réformer.

"Il faut modifier la Constitution"

Sur Europe 1 ce vendredi 30 octobre, le maire de la ville déclare qu'il souhaite adapter la Constitution à ce nouveau défi qui demande des "actes". Et ajoute : "On ne peut plus se permettre de dire 'l'unité, l'unité de la nation dans le recueillement, dans l'hommage, dans la volonté d'agir'… La volonté d'agir ne suffit pas". Le maire de Nice a également accordé un entretien au Figaro où il déclare :"On ne peut pas régler l’islamo-fascisme avec les lois actuelles".
 

Loi sur le séparatisme 

L'attentat survient en plein débat de la loi sur le séparatisme radical. Elle doit être présentée en Conseil des ministres le 9 décembre prochain, et les élus républicains, majoritaires au Sénat, se préparent déjà réclamer des mesures plus strictes.

A commencer par Eric Ciotti, le député LR des Alpes-Maritimes, il s’est exprimé hier soir sur France 3 Côte d'Azur.
 

Il faut changer de cadre, il faut un référendum, il faut de la rétention administrative. S'il faut faire un "Guantanamo" à la Française alors il faut le faire ! Et puis, il faut arrêter l'immigration aussi...!

Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes (sur France 3 Côte d'Azur)

Des déclarations qui interviennent alors que le Premier ministre, Jean Castex a placé la France en plan vigipirate "urgence attentat", soit le plus haut. Il est activé pour assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens.
 
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