Ce vendredi 29 octobre, une attaque au couteau a fait trois morts au sein de la basilique Notre-Dame de Nice. Parmi les victimes, Vincent, le sacristain. Simone, une mère de famille de 44 ans et Nadine Devillers, une Niçoise de 60 ans.
Vincent, le sacristain
Aimé et connu de tous les paroissiens, Vincent Loquès était un laïc de 55 ans, père de deux filles."Il avait bon coeur"
Laura et Michelle, deux paroissiennes sont venues se recueillir après l'attaque. La mère et la fille pleurent leur sacristain. "C'est notre sacristain, je l'ai encore vu hier, comme tous les jours il aidait. Il donnait à manger aux réfugiés, il avait bon coeur".Je suis bouleversé, je pense à sa maman et à ses filles aujourd'hui.
"Il était toujours souriant"
Un voisin de la basilique nous a accordé son témoignage :" Je le connaissais depuis 15 ans, je suis sans voix, vraiment attristé. Tous les matins, je prenais mon café avec lui, il était toujours souriant, toujours dans la joie".
Il m'apprenait plein de choses, il prônait la paix, aidait toujours les SDF, ça fait vraiment mal au cœur.
La communauté catholique de Nice touchée en plein coeur
Une passante très émue confie :"C'est horrible, je me suis mariée là, une fois de plus on est touchés en plein coeur."
Simone, mère de famille
Simone était d'origine brésilienne. Agée de 44 ans selon ce média brésilien, elle venait d'être diplômée par "des étoiles et des femmes" et avait travaillé au Méridien durant sa formation. Elle avait trois enfants. Sur les réseaux sociaux, beaucoup lui rendent hommage. Tous se souviennent d'une femme souriante, très joyeuse."Elle apportait de la joie dans les salles de classes"Touchée par l'assaillant, elle avait réussi à s'enfuir et se réfugier dans le restaurant d'à côté. Mais n'a pas survécu à ses blessures. "Dites à mes enfants que je les aime", sont les derniers mots de Simone Barreto.
"Mon frère et un de nos employés l'ont mise à l'intérieur du restaurant, sans rien comprendre, et elle a dit qu'il y avait un homme armé à l'intérieur de l'église", raconte le gérant d'Isla Burger, le restaurant dans lequel elle s'est réfugiée.
Nous avions suivi la remise des diplômes de sa promotion en novembre 2018, elle nous avait accordé une interview.
Interview de Simone Barreto, victime de l'attentat et de Maty Diouf, déléguée au droit des femmes de la ville de Nice.
"Elle adorait danser"
Pendant sa formation "des étoiles et des femmes", Simone était en alternance dans les cuisines du Méridien. Son ancien chef exécutif, Eric Brujan nous raconte, ému, sa personnalité.
Eric Ciotti a annoncé sur Twitter que les enfants de Simone Barreto seront aidés jusqu'à leur majorité grâce au dispositif pupilles.Simone, c'était une personne qui croquait la vie, toujours rayonnante. C'est difficile d'apprendre cela. Elle avait plein de passions, la cuisine bien sûr et elle adorait danser, c'était son côté brésilien.
Simone, la mère de famille de 44 ans assassinée par le terroriste laisse derrière elle 3 enfants
— Eric Ciotti (@ECiotti) October 30, 2020
Nous avons lancé avec @ca_ginesy une procédure de pupilles du Département des @AlpesMaritimes pour ses orphelins
Nous les accompagnerons à hauteur de 500€/mois jusquà leur majorité pic.twitter.com/X1BX3p0MFB
Nadine, Niçoise de 60 ans, passionnée de théâtre
La 3ème victime, Nadine Devillers, a été identifiée deux jours après l'attaque. Elle a été découverte près du bénitier. Elle a été attaquée sauvagement à la gorge alors qu'elle priait. Nadine était Niçoise, elle avait 60 ans et elle était mariée. Elle aimait le théâtre, elle prenait des cours depuis 4 ans. "C’était une femme pleine d'une gentillesse incroyable, pleine de douceur toujours à s’occuper des autres pendant les spectacles de fin d'année", explique une élève des cours de théâtre. Nadine venait souvent se recueillir dans cette église Notre-Dame.