Pour la Garde du Sud : un concept inédit nommé "Mediterraneo" est confié à IT Italian Trattoria, un groupe qui détient déjà 35 restaurants.
Les scandales économiques et sanitaires de la halle de la Gare du Sud ne sont-ils plus que des mauvais souvenirs ? On connait enfin le projet et le repreneur pour la halle gourmande. Christian Estrosi, le maire de Nice a annoncé ce jeudi 16 juin : "la ville a décidé de retenir le projet porté par le groupe familial de M. Renato Iera, groupe bien connu des Niçois et au-delà de Nice, puisqu’il est le patron des enseignes IT."
IT est un peu chez lui : l'enseigne est déjà implantée sur le site. Le repreneur souhaite donner à la Gare du Sud de l'envergure et de l’attractivité, en se tournant vers la cuisine des rives de la Méditerranée. Des travaux seront nécessaires. Objectif : végétaliser encore davantage le site, offrir plus de places assises, et mettre en cohérence les différents espaces de la halle.
Le bail initial prévoit, dans son programme d’activités, que la Gare du Sud sera dédiée à une "offre de restauration variée et conviviale tournée vers la thématique des cuisines du monde", avec un "vaste bar", des "kiosques de restauration en forme de comptoirs ouverts organisés en food-court".
En termes de calendrier, la Ville de Nice souhaite que son projet puisse aboutir d’ici la fin de l’année, le temps de recueillir les différentes autorisations nécessaires.
De 32 à 5 restaurants
Depuis son installation en 2019, la halle gourmande ne cesse de dégringoler. Les clients ne sont pas au rendez-vous, malgré l'emplacement du lieu près du célèbre marché de la Libération :
Il ne reste plus que cinq restaurateurs au sein du bâtiment. Ils étaient plus d’une trentaine à l’apogée de la halle. "Ne pouvant se résoudre à la stratégie de délitement choisie par l’exploitant Urban Renaissance Développement, Christian Estrosi se bat pour protéger les intérêts de la Ville et garantir le succès de ce projet emblématique de revitalisation du quartier de la Libération", assure la municipalité.
Le montant du loyer dû par le titulaire du bail à la Ville de Nice, de 200 000 euros n’est pas remis en cause.
Les écologistes exigent de reprendre le contrôle
Les élus écologistes ont planché sur leur projet alternatif mais aussi sur les raisons de ce qu’ils appellent un "désastre économique".
"Nous avons calculé, avec le prix des loyers, exorbitants, il aurait fallu 2.500 clients par jour à 15 euros, tous les jours de l’année: impossible", relèvent-ils.
Et de dénoncer un "cadeau" fait à l’exploitant: "Son loyer ce n’est rien du tout ! "
Leur idée initiale : installation d'expositions temporaires, d'une cuisine solidaire, et d'un marché gourmand.