Alors qu'une partie des personnes rassemblées samedi soir à Nice, lors d'un concert en plein air, n'ont pas respecté les gestes barrières, certains s'inquiètent d'une possible recrudescence de l'épidémie de coronavirus Covid-19 dans les Alpes-Maritimes. Aujourd'hui, les indicateurs sont au vert.
Nice, futur cluster de la Covid-19 ? La promiscuité et l’absence de gestes barrières lors du concert de The Avener, organisé samedi soir sur le quai des Etats-Unis à Nice, a suscité une polémique nationale et relancé les inquiétudes chez certains Azuréens...
Le maire de Nice, Christian Estrosi, a déjà annoncé qu’il veut rendre obligatoire le port du masque lors de tous les événements organisés dans la commune, y compris en plein air.
L’événement d’hier à #Nice06 respectait les consignes gouvernementales comme l’a indiqué la préfecture : comptage pour respect de la jauge de 5000, consignes de distanciation rappelées via messages audio et signalétique et masques fortement recommandés.
— Christian Estrosi (@cestrosi) July 12, 2020
Une situation qui intervient dans un contexte particulier : selon les dernières données publiées par Santé Publique France, "la tendance [est] à l’augmentation de la circulation du virus en France métropolitaine", et les Alpes-Maritimes n’y font pas exception.
On fait le point sur la situation épidémique dans les Alpes-Maritimes et en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Un taux de reproduction du virus dans le top 3
Ce taux indique le nombre moyen de personnes infectées par un cas : au-delà de 1, l’épidémie progresse, en dessous elle régresse. Il est calculé à partir des résultats des tests PCR positifsEn région Paca, durant la semaine du 28 juin au 4 juillet, ce chiffre atteint 1,24. C’est l’une des trois de France métropolitaine où la reproduction du virus est "significativement" supérieure à 1 (la moyenne nationale s’élève à 1,05).
"Ces estimations peuvent cependant être influencées par l'activité de diagnostic et les actions locales de dépistage" précise Santé Publique France. Le nombre de dépistages réalisés dans les Alpes-Maritimes, et plus encore dans les Bouches-du-Rhône, est élevé.
Taux d’incidence dans la moyenne
Ce taux indique le nombre de nouveaux cas rapportés à la population. Il était de 5,6 pour 100.000 habitants au niveau national la semaine du 28 juin au 4 juillet.Les Alpes-Maritimes, comme l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, affichent un taux inférieur à 10. La région n’est pas considérée comme "vulnérable" au regard de la circulation du virus.
Aucun cluster avant le 8 juillet
Toujours selon le dernier "point épidémiologique" publié par Santé Publique France, les Alpes-Maritimes ne comptaient aucun cluster avant le 8 juillet. L’agence nationale de santé publique en dénombrait un seul dans le Var et quatre dans les Bouches-du-Rhône.La mortalité reste inférieure à la moyenne
Selon les dernières statistiques de l’Insee (qui concernent la période du 1er mai au 15 juin), le nombre de décès, toutes causes confondues, dans les Alpes-Maritimes est inférieur de 3,4% à ceux survenus durant la même période en 2019.Dans le Var, c’est même 5,8% de moins que l’an passé. Ce taux est en revanche supérieur de 5,6% à l’année précédente dans les Bouches-du-Rhône.
Le nombre de décès avait connu un pic à plus 10% à la fin du mois de mars, avant de progressivement revenir à la normale, et même sous la normale depuis plusieurs semaines.