Depuis plusieurs semaines, les nuits se suivent et se ressemblent sur la Côte d'Azur. Les nuits tropicales s'enchaînent. Le thermomètre ne descend pas sous la barre des 20 degrés. Un phénomène qui risque de se reproduire de plus en plus souvent.
C'est un record qui n'augure rien de bon. Météo-France a recensé pas moins de soixante nuits tropicales consécutives à Nice depuis le 30 juin dernier, une conséquence directe de la hausse de la température de la mer Méditerranée, selon Florian Gibier, météorologue.
L'été est anormalement chaud cette année ; les températures de la mer sont donc également au dessus des normales de saison. Elle est actuellement à 27 degrés. Il n'y a pas, ou très peu de vent donc la mer n'est pas mixée. Elle reste chaude même dans les profondeurs.
Florent Gibier, météorologue
Selon les données recueillies depuis 1947, nous venons de vivre le deuxième été le plus chaud après la canicule de 2003. Le phénomène des nuits tropicales s'inscrit dans le contexte général du réchauffement climatique, et les tendances pour les prochaines années sont à la hausse des températures.
On constate une hausse de dix nuits tropicales à Nice, par rapport au dernier cycle, entre 1960 et 1990. On est passé d'une moyenne de 46 nuits à une moyenne de 56 nuits tropicales par an."
Florian Gibier, météorologue
Météo France ajuste les "normales de saison" tous les trente ans. A la fin du mois de juin dernier, de nouvelles données ont été établies pour évaluer les normales entre 1991 et 2020. "On constate une hausse de dix nuits tropicales à Nice, par rapport au dernier cycle, entre 1960 et 1990. On est passés d'une moyenne de 46 nuits à une moyenne de 56 nuits tropicales par an." analyse Florian Gibier.
Les villes situées sur la côte méditerranéenne sont les plus exposées au phénomène, mais d'autres grandes villes, dans l'arrière pays, sont également touchées.
Les prévisions météorologiques annoncent de nouvelles nuits tropicales, qui pourraient se prolonger jusqu'après l'été.