Entre 150 et 200 chauffeurs VTC manifestent à Nice ce jeudi matin. La circulation a été impactée, d'importants bouchons ont perturbé le trafic routier. Ils souhaitent voir réguler le marché sur la Côte d'Azur.
Après les taxis la semaine passée, opposés au covoiturage pour aller chez le médecin, c'était au tour des VTC de manifester ce jeudi.
Circulation compliquée notamment sur la promenade des Anglais où les chauffeurs VTC ont mené une opération escargot ce matin. Ils bloquaient les entrées des VTC non grévistes à l'aéroport (entrée T1 et T2).
À l'@AeroportNice les VTC font faire demi-tour à leurs collègues qui ne participent pas au mouvement pic.twitter.com/vf15LV4BF7
— France 3 Côte d'Azur (@F3cotedazur) December 14, 2023
Les professionnels dénoncent notamment "une perte de dignité et d'indépendance". Ils réclament aussi un numerus clausus afin de réguler leur présence en nombre et le marché sur la Côte d'Azur.
On veut sensibiliser les chauffeurs car certains travaillent pour 25 ou 30 euros. Ce n'est pas rentable !
Sabrina Sabena Présidente de Union VTC 06-83.
Un message qui ne passe pas toujours. Pour certains chauffeurs rencontrés par France 3 Côte d'Azur, "il faut sortir des applications comme Uber et laisser les gens travailler !"
Il y aurait 5 000 chauffeurs de VTC sur la Côte d'Azur auxquels viennent s’ajouter 3 000 chauffeurs l’été. Ils demandent une régulation de la profession avec un Numerus Clausus. Les manifestants dénoncent aussi les prix imposés par les plateformes. Les VTC espèrent être reçus par le ministère des Transports. Ils n’excluent pas d’autres actions plus dures s’ils ne sont pas entendus.
L'UE va améliorer les droits des travailleurs
Au-delà de ce mouvement, on apprend que le Parlement européen et les États membres de l'UE se sont accordés mercredi sur une législation pour renforcer les droits de millions de travailleurs des plateformes numériques comme Uber ou Deliveroo.
Ce texte prévoit de requalifier comme salariés de nombreuses personnes aujourd'hui considérées comme des indépendants afin de renforcer notamment leur protection sociale.
Alors que les réglementations sur les plateformes sont aujourd'hui très disparates parmi les Vingt-Sept, la nouvelle législation entend fixer des règles identiques à l'échelle de l'UE pour déterminer si les livreurs de repas ou les chauffeurs de VTC travaillant pour les grandes plateformes numériques doivent être considérés comme des salariés.
Avec AFP