Ils sont vent debout contre un article de la loi de financement de la Sécurité sociale 2024 qui modifie le transport sanitaire des patients dès le 1ᵉʳ janvier 2024 et impose le covoiturage sous peine de remboursement minoré. Et ils le font savoir dans tout le pays ce lundi matin avec deux manifestations, l'une à Mandelieu, l'autre à Nice.
"Non à l'ubérisation du transport médical, oui à la dignité du patient" ! C'est le slogan des chauffeurs de taxis qui manifestent ce lundi dans toute la France à l'appel de quatre fédérations.
Sur l'autoroute A8, au niveau de Mandelieu-La Napoule et à Nice au niveau de l'entrée 54, de forts ralentissements sont en cours suite à deux opérations escargot.
10h19 : sur #A8, en direction de l'Italie, opération escargot en cours après l'entrée n° 52 Nice Saint_Isidore. Ralentissements. Écoutez #Radio1077 #InfoTrafic pic.twitter.com/D37rtVD6km
— Autoroute A8 (@A8Trafic) December 11, 2023
Une réforme sans concertation
Car depuis ce 4 décembre, la grogne va crescendo. L'article 30 de la loi de financement de la Sécurité sociale, adoptée via un 49-3 modifie les règles du transport sanitaire.
À compter du 1er janvier 2024, pour les patients transportés pour des rendez-vous médicaux ou des soins, la règle sera le covoiturage et les malades devront réserver un taxi sur une plateforme. Un transport partagé et en cas de refus une prise en charge moindre de la Sécurité sociale. Des "charters médicaux " selon les manifestants "qui ne prennent pas en compte la réalité médicale des patients". Des patients vulnérables, malades" selon Rachid Boudjema, président de l'Union Nationale des taxis, qui faute de pouvoir choisir leur transporteur, devront attendre plusieurs heures avant ou après les soins.
𝗚𝗨𝗜𝗗𝗘 𝗣𝗥𝗔𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘 📚
— 𝗥𝗮𝗰𝗵𝗶𝗱 𝗕𝗢𝗨𝗗𝗝𝗘𝗠𝗔 (@rachid_unt) December 10, 2023
Comprendre l’article 30 du Projet de loi de finances de la Sécurité Sociale 2024 ?
➡️ Retrouvez notre guide pratique via le lien suivant : https://t.co/5kZWDT6LVv
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Autre paramètre pour les taxis : l'argent. Tous les chauffeurs font du transport de malades, mais dans le haut pays, cette activité représente une grosse partie du chiffre d'affaires. Ce co-voiturage, c'est forcément un manque à gagner !
Le maire de Nice, soutien du mouvement de protestation
Décidément, le transport partagé voulu par le gouvernement est contesté, y compris par le maire de Nice Christian Estrosi et son premier adjoint Anthony Borré.
Avec @cestrosi, nous soutenons nos taxis, qui luttent contre la généralisation du « transport partagé » des patients ⤵️ pic.twitter.com/gnOfXA4N4Q
— Anthony Borré (@anthony_borre) December 9, 2023
Informer le public, tel est le but de cette matinée. Les deux convois se sont dirigés vers les hôpitaux du département pour tracter et expliquer aux patients les conséquences de cet article 30.