Le maire de Nice, président de la métropole et du conseil de surveillance du CHU de Nice était l'invité du 19/20, ce vendredi 8 janvier. Il déclare avoir la capacité de vacciner 50 000 personnes par semaine. Nathalie Layani l'a interrogé sur l'organisation de la statégie vaccinale.
La métropole de Nice a présenté sa stratégie vaccinale, quatre centres dans la ville sans compter les CHU, 50 000 vaccins par semaine. Est-elle en capacité de répondre à la demande vaccinale ?
On veut pouvoir apporter une réponse en fonction des cibles d'âges et catégories de personnes identifiés par le gouvernement.
Un reproche : la gestion de l'ARS
Dans son interview, le maire de Nice met en cause l'Agence Régionale de Santé. "Si j’ai un reproche à faire : la gestion de l’ARS qui fait que ces 8000 vaccins, on a du mal à sortir les doses de la pharmacie du CHU. Pour vacciner 300 soignants de +50 ans, j’ai eu un mal fou à faire sortir les doses" explique Christian Estrosi.
Alors j’ai eu le ministre de la Santé, je lui ai dit qu’on ne pouvait plus continuer à fonctionner comme ça !
A Nice, la campagne de vaccination a débuté le 30 décembre dernier.
17 000 inscrits de la métropole
Selon Christian Estrosi, 17 000 personnes se sont inscrites sur la plateforme métropolitaine destinée à la vaccination. "Nous serons à près de 50 millions de doses en mai prochain (en France). Je ne suis pas ministre de la Santé, mais nous devrions si nous avons toutes les doses nécessaires pouvoir effectuer les 50 000 vaccinations par semaine" détaille-t-il.
Polémique du stockage au CHU de Nice
A ce jour, toutes les doses destinées aux Alpes-Maritimes sont reçues et stockées au CHU de Nice. A Cannes, Grasse et Antibes, les congélateurs pourtant fonctionnels restent vides, l'ARS n'a pas donné son feu-vert. Les maires de ces trois villes au écrit au ministre de la Santé pour demander une stratégie vaccinale "plus optimale".
Lettre au ministre des Solidarités et de la Santé
Ce n’est pas cohérent de stocker toutes les doses pour 1 million d’habitants à Nice. Il eut été plus équilibré de fournir l’ensemble des hôpitaux pour s’organiser sur place.
Sur notre antenne, le maire de Nice parle d'un combat d'égo : "Tout le monde doit se sentir responsable, le sujet c’est l’angoisse des concitoyens qui attendent d’être vacciné, le problème du stockage n’est pas un obstacle à la vaccination" explique-t-il.
Joint par téléphone, Romain Alexandre délégué départemental de l'ARS justifie que :" le stockage au CHU est légitime, car les premiers vaccins ont été attribués à Nice".
Les différentes villes des Alpes-Maritimes ont mis en place des centres de vaccinations, retrouvez notre carte interactive.
La faute aux vacanciers de Noël
Interrogé sur la hausse du taux d'incidence (340 cas / 100 000 habitants) dans les Alpes-Maritimes. " La plateforme aéroportuaire a accueilli 59% des vols qu’on accueillait en décembre 2019, c'est-à-dire, beaucoup trop.(...) Nous voyons bien que c’est la période des vacances qui nous a apporté des populations et nous a fait monter à ce niveau. (...) Nous sommes tous concernés, pour nous qui avons accueilli des gens venus de l'extérieur dans toutes les communes des Alpes-Maritimes. C'est un sujet où nous devons être unis, j'appelle à cette unité pour les vacances de février" conclut Christian Estrosi, maire de Nice.