Des jeunes Isérois rejoignent Nice en vélo pour promouvoir le don du sang

Douze jeunes originaires d'Isère sont arrivés hier après-midi sur la promenade des Anglais, à Nice. Depuis cinq jours, ils traversent les Alpes à vélo pour recruter de nouveaux donneurs de sang alors que les stocks atteignent un niveau critique dans la région.

L'Etablissement français du sang (ESF) le martèle depuis plusieurs semaines : les stocks de sang disponibles sont historiquement bas et ne suffiront pas à couvrir les besoins de l'été, une période traditionnellement peu propice à la collecte à cause des départs en vacances. 

En région PACA, les dons n'ont jamais suffi à maintenir un stock de sang suffisant et les hôpitaux ont toujours été dépendants des dons des autres régions. Mais la situation s'est encore aggravée.  "Avec les stocks qu'on a, je pense qu'on tient à peine cinq jours alors qu'on devrait avoir 12 jours d'avance", s'inquiète Pauline Koskas, chargée de relations donneurs à la Maison du sang de Nice. 

Il n'en fallait pas plus pour qu'une bande de douze jeunes, originaires de Vizille, en Isère, se lance le défi de relier Nice à vélo, pour sensibiliser à la collecte de sang.

Après cinq jours de voyage, ils sont arrivés hier dans l'après-midi sur la promenade des Anglais. Les cyclistes ont été accueillis avec un petit-déjeuner offert par la Maison du sang de Nice. 

L'idée leur a été soufflée par Thomas di Fruscia, responsable jeunesse à la mairie de Vizille, qui les a accompagnés, avec d'autres animateurs, pendant ce périple. 

"Depuis 2016, on fait chaque année un séjour auto-financé mais cette fois on s'est dit : pourquoi ne pas en profiter pour aider une bonne œuvre ? Je suis donneur moi-même donc j'ai suggéré qu'on le fasse pour le don du sang et ils ont tout de suite adhéré", explique Thomas di Fruscia. 

Les adolescents - ils ont entre 16 et 18 ans - travaillent sur le projet depuis presque un an. "Pour le financer, on a fait plein de mini actions comme organiser un tournoi de foot, une tombola, on a aussi vendu des chocolats chauds et des boissons", raconte l'un d'entre eux. 

Une aventure aussi sportive

Les jeunes en ont profité pour passer par quelques étapes mythiques du Tour de France, comme la Croix de Fer et le Galibier. Même si leurs vélos étaient dotés d'une assistance électrique et qu'ils se sont relayés pour passer certains cols, l'aventure restait assez physique. "Moi ça va, j'ai pas trouvé ça dur", fanfaronne l'un d'entre eux. "Euh, ça dépend pour qui", le reprend Candice. 

Mais c'était pour la bonne cause : à chaque étape, ils se sont arrêtés pour faire la promotion du don du sang et faire signer aux intéressés des promesses de don. "Au début on voulait qu'un camion nous suive pour récolter les dons sur place mais c'était trop compliqué", précise Thomas di Frescia.

D'autant plus que les Etablissements français du sang font face à un manque de main d'œuvre : "cette semaine, on a annulé toutes les collectes mobiles et on a dû faire venir un médecin de Toulon", explique Pauline Koskas, de la maison du sang de Nice. 

Les jeunes cyclistes ont récolté une centaine de promesses de dons. Les salariés et bénévoles de l'ESF devront ensuite recontacter les intéressés, pour leur proposer un créneau. 

Pour donner votre sang, vous pouvez prendre rdv sur le site de l'ESF en ayant préalablement vérifié que vous remplissez les critères

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