Une centaine de personnes étaient réunies devant le bâtiment voué à une disparition certaine, ce samedi 4 mars. Une dernière occasion de dire leur refus quant à la destruction du palais des congrès et des expositions de la 5e ville de France.
Ils étaient bien moins nombreux ce samedi que lors de manifestations précédentes, mais le slogan est resté le même. Une centaine de personnes étaient réunies pour dire "Non à la destruction d'Acropolis".
Cette semaine, le palais des congrès et des expositions niçois a vu son nom décroché de la devanture. Un point final pour le bâtiment qui a été inauguré en mars 1984. Un crève-cœur pour ces Niçois qui regrettent tout autant la destruction du TNN qui doit, notamment, faire place à une extension de la coulée verte du Paillon.
La présidente de l'association Culture 06, Murielle Vitetti, a répondu aux journalistes de France 3 Côte d'Azur présents sur place. L'ancienne militante pro-Estrosi, qui a rejoint ensuite le Rassemblement national, ne s'est pas privée de faire part de son émotion : "On se bat pour ne pas détruire ce bâtiment. Franchement, il est beau. Peut-être qu’il faut le rénover un peu […] mais c’est quand même un beau bâtiment ! Tout le monde en est content […] je ne comprends pas. Monsieur Estrosi, arrêtez de nous détruire Nice, ça suffit, les vrais Niçois comme moi ne sont pas contents. Écoutez-nous !"
Un ultime recours à venir ?
Un recours suspensif doit être déposé prochainement. C'est ce qu'affirme Sylvie Bonaldi, la conseillère municipale et métropolitaine d'opposition "Ecologie indépendante" : "Nous pouvons encore déposer le recours jusqu'à mardi, donc il y a encore de l'espoir bien sûr, et la mobilisation, elle va encore continuer, ce n'est qu'un début."
La conseillère regrette, toutefois, que seuls "certains membres" de l'équipe de Patrick Allemand, du Parti socialiste, aient fait le déplacement. Le président Les Républicains et le député azuréen Eric Ciotti n'était quant à lui pas présent lors de cette protestation ce samedi.
Des anonymes niçois ont aussi donné de la voix contre ce "gâchis énorme", comme le qualifie Lydia Benhaim. Elle n'apprécie pas "la façade, mais apprécie l'intérieur. Même s'il y a de la place perdue, on peut toujours, au lieu de raser et de faire table rase, réaménager. [...] Ce n'est plus de notre temps, économiquement, à tout point de vue."
Si l'ultime recours déposé en ce début de semaine n'aboutit pas, l'avenir de l'Acropolis sera définitivement scellé. Et c'est déjà bien engagé. Il ne pourrait alors plus rien rester du palais des congrès et des expositions d'ici à 18 mois, le temps pour les travaux de démolition d'être totalement achevés.