Cette fois, l'établissement de nuit va fermer pour une durée de deux mois. La direction dénonce un harcèlement disproportionné. La préfecture ne commente pas sa décision. Des étudiants niçois ont eux préféré parodier la Casa de Papel pour voir rouvrir le High Club !
Suite à plusieurs altercations au sein et à l'extérieur de l'établissement, le High club à Nice est fermé depuis ce 19 septembre, par mesure administrative, jusqu'au 19 novembre.
La direction de l'établissement dénonce un "harcèlement disproportionné d'un haut fonctionnaire de la Police Nationale".
insiste Gilles Thevenet, l'un des gérants du club. Pour lui, il y a clairement deux poids et deux mesures à Nice. Sur sa page Facebook, l'établissement estime que "des faits similaires ont dans la majorité des cas été classés sans suite."2 fermetures en 6 mois, cela s'apparente à du harcèlement.
Pour Gilles Thevenet, les clients doivent être responsabilisés. Et le maintien de l'ordre publique, à l'extérieur de l'établissement, doit être assuré pas les forces de l'ordre.
Lorsque les gens boivent à la buvette d'un match de rugby ou de football, et que affrontements entre supporters surviennent, il n'y a pas de fermeture administrative de stade.
Les étudiants niçois non plus ne sont pas d'accord avec cette fermeture. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, façon parodie de la Casa de Papel, ils demandent de voir rouvrir le High Club :Pour Jordan Galtier, du collectif "What The Fac !" , "nous protestons face à la fermeture du seul club qui permet d’accueillir autant d’étudiants, dans une ambiance festive que nous connaissons et créons depuis bientôt 7 ans. "
Et d'ajouter dans ce clip "nous aimons cette discothèque. Nous estimons cette décision injuste, à l’heure où tous les étudiants veulent se retrouver et redécouvrir la fête. Contre notre volonté, contre nos valeurs l’événement est reporté. Nous n’abandonnerons pas. Nous ne fléchirons pas. Nous invitons tous les indignés [...] à exercer leur droit primordial de manifestation à travers les réseaux sociaux, sans violence et sans trouble à l’ordre public. »
Contactée suite à l'annonce de la fermeture, la préfecture ne communique pas sur cette fermeture administrative.
Une première fermeture en 2019
En janvier 2019, la Préfecture avait imposé une première fermeture administrative d'un mois au High Club, suite à une violente altercation aux abords de la discothèque. Ce mois-là, des gérants d'établissements de nuit étaient déjà montés au créneau pour dénoncer "une multiplication des sanctions administratives".A l'époque, Jean-Gabriel Delacroy, directeur de cabinet du Préfet des Alpes-Maritimes, avait répondu :
"Tout gérant ne peut se départir de sa responsabilité, y compris pour les conséquences dommageables de son activité."