Les réquisitions ont duré plus de 2h30 ce vendredi 20 décembre dans le procès de l'homme accusé d'avoir brûlé son ex-femme à l'éthanol. La perpétuité est requise, avec une peine de 22 ans de sûreté.

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Ce vendredi 20 décembre, se déroulait la dernière journée du procès d'un homme accusé d'avoir immolé son ancienne épouse avec de l'éthanol. Le ministère public a présenté ses réquisitions pendant plus de deux heures et demie.

À l'issue de cet exposé, le procureur a demandé la peine la plus lourde : la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans.

Résumé de l'affaire

Le 13 août 2021, un drame s'est déroulé dans le quartier de l'Ariane à Nice. Une femme a été victime d'un acte d'une violence inouïe, présumément perpétré par son ex-mari. Les faits, qualifiés de tentative de meurtre, ont laissé la victime gravement brûlée, avec des séquelles physiques et psychologiques qui persistent trois ans après.

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Le mariage était arrangé, et il a tourné au cauchemar. La victime est une femme originaire de Tunisie. Lors de l'audience, elle a notamment évoqué sa "vie pauvre, mais heureuse" dans le pays où elle est née.

Un mois après leur union, le couple s'est installé en France, où la situation s'est rapidement détérioriée. Le couple vivait avec la soeur et la mère de celui qui est soupçonné d'avoir eu l'intention délibérée de brûler sa femme.

L'accusé aurait versé de l'éthanol sur sa femme, provoquant de graves brûlures. Des voisins, témoins de la scène, ont appelé la police, comme en attestent des enregistrements diffusés lors du procès. La famille du mari aurait tenté de cacher les traces de cet acte d'une grande violence. 

La victime a subi des brûlures sur 29% de son corps. Elle a passé 8 mois à l'hôpital, dont un mois dans le coma. Aujourd'hui, elle porte encore les séquelles physiques et psychologiques de cette agression. Voilée et affaiblie, elle a témoigné avec l'aide d'une traductrice. Lors du procès, elle a exprimé sa détresse.

J'adorais mon visage, mon corps. Je n'ai plus goût à la vie. Je n'ai plus confiance en personne.

La femme, lors de l'audience du mardi 17 décembre 2024

L'accusé nie les faits, prétendant que sa femme se serait immolée elle-même.

Le procès de cette affaire a débuté le mardi 17 décembre 2024, le verdict est attendu ce jour.

Violences conjugales : des chiffres inquiétants

En 2023, 271 000 victimes de violences conjugales ont été recensées en France, une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. Ces violences regroupent des agressions physiques, verbales, psychologiques ou sexuelles, perpétrées par un conjoint ou un ex-conjoint.

La majorité des victimes, 85 %, sont des femmes, et les agresseurs sont dans 86 % des cas des hommes. Les jeunes femmes sont particulièrement exposées : 74 % des victimes ont entre 20 et 45 ans, et près de la moitié des victimes de violences sexuelles ont moins de 30 ans.

En 2023, on compte 93 victimes de féminicides et 319 victimes de tentatives de féminicides.

Selon le collectif "Nous toutes", 128 féminicides en France au 6 décembre 2024.

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