Journalistes bousculés par la police, tensions et représentation maintenue... Un samedi mouvementé au Cirque Zavatta à Nice

En présence du préfet Bernard Gonzalez et du maire de Nice Christian Estrosi, les forces de l'ordre étaient déployées ce samedi 4 mars sur le terrain occupé illégalement par le Cirque Zavatta. La tension est montée d'un cran et plusieurs journalistes ont été bousculés.

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Des journalistes présents pour témoigner, et des forces de l'ordre peu enclines à tolérer leur présence à proximité directe du chapiteau du Cirque Zavatta. Celui-là même qui a été condamné, ce vendredi 3 mars, à une amende de 2000 euros et à quitter le terrain qu'il occupe illégalement ce soir à 19 heures.

Cette décision de justice rendue la veille vise à le faire évacuer de son emplacement, situé à proximité de la zone Lingostière, où stationnent illégalement depuis ce lundi 27 février, 17 semi-remorques et une cinquantaine d'animaux sauvages, dont un lion et un hippopotame.

De quoi provoquer l'ire des autorités locales, décidées à les faire évacuer au plus tôt. A suivi un imbroglio judiciaire et médiatique entre John Zavatta, le propriétaire du Cirque, plus connu sous le nom de Franck Muller, et les autorités municipales et préfectorales.

Plusieurs journalistes bousculés par la police

Ce 4 mars, nouvel épisode dans la série opposant le Cirque Zavatta aux autorités locales. Le maire de Nice, Christian Estrosi, arrive en compagnie d'Anthony Borré, son premier adjoint, et du préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez.

Les forces de l'ordre sont présentes en nombre, alors qu'une représentation est prévue à 16 heures. D'après nos informations, le maire de Nice s'est dirigé vers le chapiteau du cirque avec les policiers pour y rentrer. Des journalistes ont alors voulu le suivre. 

Sur ces images prises par le journaliste de France Bleu Azur, Laurent Vareille, on voit les échanges houleux entre les médias azuréens présents sur place, et certains représentants des forces de l'ordre. 

"Allez, allez, allez, laissez-nous travailler, On recule." explique un premier policier au journaliste radio. Un "merci monsieur" est adressé à son endroit, mais c'est à quelques mètres de là que le journaliste reporter d'images de l'équipe de France 3 Côte d'Azur, plus proche du chapiteau, est empoigné et vigoureusement repoussé par deux, puis trois policiers nationaux

Sur place, les deux journalistes de France 3 Côte d'Azur confirment la bousculade  "jamais vécu cela en 30 ans de terrain". Notre journaliste explique qu'elle a été "attrapée par le col", son confère reporter d'images intervient alors, le duo est ensuite repoussé avec vigueur. "Je vais te casser en deux" lui a fait savoir un représentant de l'ordre.

La rédaction a fait savoir, par courrier adressé aux services préfectoraux ainsi qu'à la DDSP - Direction centrale de la Sécurité publique-, que "dans l’attente des suites que France 3 se réserve de donner à ce dérapage, nous ne pouvons que vous rappeler les droits élémentaires de la presse à exercer ses missions librement, sereinement et en toute indépendance". 

Une clause de revoyure lundi ?

Signe d'apaisement, et d'après notre consœur de Nice Matin, le préfet des Alpes-Maritimes a décidé de calmer le jeu : "Tout le monde va se retrouver lundi autour d’une table pour trouver une solution apaisée avec le Cirque Zavatta".

Les circassiens ont tenu les mêmes propos et affirment qu'ils ne seront pas déloger ce week-end. La situation doit connaitre de prochaines évolutions dès ce lundi. 

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