Le bambou comme vous ne l'avez jamais vu, à découvrir au Musée des arts asiatiques à Nice

Le musée départemental des Arts asiatiques à Nice accueille jusqu’à la fin de l’année "La plénitude du vide", une grande exposition sur l’art du bambou au Japon. De la tradition ancestrale aux œuvres contemporaines, le musée propose un voyage au cœur d’un matériau naturel magnifié par les artisans et artistes Japonais

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Si le musée des arts asiatiques de Nice était une plante, ce serait un bambou. Solide et creux, mêlant harmonieusement le vide et le plein. "L'exposition 'La plénitude du vide' a énormément de sens par rapport à l'architecte du musée", explique Adrien Bossard, le directeur du musée départemental des arts asiatiques.

"Kenzô Tange [l'un des plus grands architectes de la fin du XXe siècle, qui a notamment signé le Mémorial de la paix à Hiroshima et les stades de Tokyo pour les Jeux olympiques de 1964], a créé une architecture autour vide. Toute la géométrique du lieu s’organise autour du vide au centre de l'escalier monumental du bâtiment…"

Comme le bambou est un végétal qui est vide, ça avait énormément de sens d'accueillir cette exposition ici.

Adrien Bossard, directeur du musée départemental des arts asiatiques

"La plénitude du vide", c’est un voyage dans le temps, à la découverte ce qui était au XVIIIe siècle un artisanat d’art, celui de la vannerie. "Le point de départ ce sont des œuvres qui s'inspirent des 'choses chinoises', Karamono en japonais, puisque les premières vanneries florales viennent du continent, et vont fasciner les lettrés japonais qui vont les utiliser notamment lors des cérémonies du thé".

Renaissance d'un art

Une longue tradition de créations en bambou tressé servant à l'origine à mettre en valeur des fleurs. Tradition qui a failli se perdre après la Seconde Guerre mondiale et la défaite japonaise, avant de renaître et d’être modernisée, à partir des années 1960, par des artistes contemporains.

Dans une seconde salle de l'exposition, on découvre alors des œuvres plus abstraites, modernes, aériennes. "Là, on n’a plus la dimension utilitaire, on est vraiment dans le domaine de la sculpture. Cette sculpture, Bodhidharma, réalisée par Yonezawa Jiro, qui fait partie de cette génération d'artistes d'après-guerre qui a su transcender le matériau pour faire des œuvres à part entière : là, on n'a plus la dimension utilitaire, on est vraiment dans le domaine de la sculpture".

Une sculpture inspirée d'une divinité bouddhique, Bodhidharma, et réalisée en lanières de bambous teinté en rouge, comme le manteau de cette divinité.

L’exposition réunit cent chefs-d’œuvre de l’art japonais du bambou. Aériennes, complexes, dynamiques, envoûtantes. À découvrir jusqu'au 5 janvier 2025 au Musée départemental des arts asiatiques à Nice.

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