L'ex-milieu de terrain ivoirien de Nice, Jean-Michaël Séri, a porté plainte contre son ancien club pour "escroquerie" dans le cadre de son transfert vers Fulham en 2018. Mais pour l'OGC Nice, le montant du transfert et de la prime étaient connus le jour de la signature.
La partie promet d'être longue et il risque même d'y avoir des prolongations. L'ex-milieu de terrain ivoirien de Nice, Jean-Michaël Séri, a porté plainte lundi contre son ancien club pour "escroquerie" dans le cadre de son transfert vers Fulham en 2018. De son côté, l'OGC Nice assure que la transaction est propre."Séri vient de déposer auprès du Procureur de la République de Nice une plainte pénale dénonçant des faits d'escroquerie commis par l'OGC Nice et certains de ses dirigeants, à son préjudice", ont écrit dans un communiqué les conseils du joueur, dont le Belge Jean-Louis Dupont, un des avocats à l'origine de l'arrêt Bosman en 1995 (sur la libre circulation des joueurs).
"jeu de vases communicants"
Selon les avocats du milieu ivoirien, le club s'est livré à une « manipulation » de sa valeur sur le marché pour le priver d'une partie de son intéressement sur son transfert à Fulham à l'été 2018. "Micha" a été transféré vers le club anglais de Fulham pour 12 millions d'euros et Nice "a grossièrement sous-évalué" le prix du joueur, assurent les avocats. Ils comparent cette transaction aux 12,6 millions d'euros payés pour transférer le défenseur Maxime Lemarchand, également de Nice à Fulham le même été. Me Dupont et ses collègues estiment qu'il y a eu "un jeu de vases communicants" entre les deux transferts, la valeur de Séri sur le marché étant estimée bien supérieure à celle de Lemarchand. "Il suffit de signaler que le salaire" de l'Ivoirien au club londonien est "environ trois fois plus élevé" que celui du joueur français pour le démontrer, écrivent les avocats.
Préjudice à "au moins 700.000 euros"
Un rapport de l'observatoire du football du Centre international d'étude du sport (CIES), cité par le communiqué, estime que le montant cumulé des deux transferts se répartit plutôt ainsi : 24,665 millions d'euros pour Séri et 5,998 millions d'euros pour Lemarchand. Séri aurait été "escroqué" d'une partie de la prime calculée sur son transfert, assurent ses conseillers. Ils estiment le préjudice à "au moins 700.000 euros".
Dossier classé sans suite
"Tout cela est tellement grossier", a réagi auprès de l'AFP le directeur du football de Nice, Julien Fournier, de retour au club, et qui était directeur général à l'époque de ces transferts. Le dirigeant rappelle "que les instances sportives saisies en première instance et en appel par Jean-Michaël Seri ont classé le dossier sans suite". Il s'agit de la commission juridique de la Ligue de football professionnel (LFP) et de la commission d'appel de la Fédération française de football (FFF). "Séri et ses conseils ont peut-être surévalué la valeur sur le marché des transferts du joueur", interroge Fournier.
Jean Michaël Seri! pic.twitter.com/WXsFyn4khN
— Galaworks (@galaworks) September 9, 2019
Prime de transfert
Il poursuit : "le deal s'est fait de manière très simple avec Fulham. Le jour de la signature, Jean-Michaël Séri, son agent et son avocat connaissaient le montant du transfert et de la prime de transfert pour le joueur". Après une saison à Fulham, descendu en 2e division anglaise, Séri vient d'être prêté au club turc de Galatasaray.