Ce jeudi 20 avril à l'Alllianz Riviera, le Gym s'est incliné 2 à 1 face au club suisse de Bâle en quarts de finale de Ligue Europa Conférence. Le club de Nice était le dernier représentant français en Coupe d'Europe.
Nice, qui a longtemps mené, s'est liquéfié en fin de rencontre pour s'incliner dans la prolongation, jeudi soir à l'Allianz Riviera face au FC Bâle (2-1), qui affrontera donc les Italiens de la Fiorentina en demi-finale de Ligue Europa Conférence.
Le coup est rude pour les Rouge et Noir qui avaient fait match nul (2-2) à l'aller et qui ont mené jusqu'à la 86e minute de la rencontre, grâce à une demi-volée superbe de Jean-Kevin Augustin, contre une équipe suisse ballottée, obligée de défendre pour ne pas sombrer.
Comme en 1957 et en 1960, les Aiglons ne sont pas parvenus à passer le cap des quarts de finale. Mais cette fois-ci, Bâle n'avait rien d'un ogre européen, comme l'était le Real Madrid à l'époque.
Cette élimination européenne annonce une fin de saison tendue pour un club qui ne joue déjà plus rien en championnat et est englué dans "l'affaire Galtier". Mais l'entraîneur Didier Digard, qui a reconnu sa "part de responsabilité", n'a pas voulu se servir de ce contexte "pour trouver des excuses".
Cette élimination annonce aussi des lendemains européens compliqués pour le football national, dont Nice était le dernier représentant en Coupe d'Europe cette saison. "C'est difficile pour le football français, a reconnu Digard. "Tout un pays peut souffrir de notre résultat. Mais on est avant tout déçu pour nous."
Augustin buteur
Si les Niçois ne se rendront pas au Stadio Artemio-Franchi de Florence, le 11 mai prochain, ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes et à leur fébrilité. "Il a manqué le réalisme parce qu'on a les occasions pour remporter ce match, la solidité défensive parce qu'on paie chaque occasion, et du caractère parce qu'on a arrêté de jouer alors que c'est notre force", a résumé Digard.
Bâle est sorti à dix minutes de la fin de la rencontre. Emmenés par l'entrant et ex-Parisien Jean-Kevin Augustin, d'une fraîcheur exemplaire, les Suisses ont retourné une situation compromise en moins de dix minutes. Sur une remise de la tête de Riccardo Calafiori, servi en profondeur par le jeune milieu français Andy Diouf, prêté par Rennes, Augustin a exécuté une demi-volée parfaite pour une égalisation implacable (1-1, 86e).
Dans la foulée, il a remonté le ballon sur 60 mètres après l'avoir récupéré devant sa surface pour donner à Dan Ndoye une balle de but. L'ex-Niçois a vu sa tentative sortie en corner par Kasper Schmeichel (89e). Sur l'action suivante, Nice, apeuré, a laissé Amdouni frapper sur le poteau (90e).
Si au cours de la prolongation Nicolas Pépé a eu la balle de qualification en contre, il a tergiversé (94e). Billal Brahimi a lui frappé le coup franc de l'égalisation sur la barre (108e).
Car entre-temps, le défenseur Kasim Adams avait inscrit de la tête le but de la qualification (1-2, 98e). Une qualification que les joueurs sont allés fêter devant le parcage visiteurs vide, à la suite d'un arrêté ministériel interdisant le déplacement de leurs supporteurs.
Pourtant, en première période, on avait retrouvé une équipe de Nice fidèle à celle qui s'était offert coup sur coup Lille (1-0), Lens à Bollaert (1-0), Marseille au Vélodrome (3-1) ou encore Monaco à Louis-II (3-0) entre fin janvier et fin février.
Bonne première mi-temps
Dans leur 5-3-2 habituel, sans Nicolas Pépé insuffisamment remis d'un problème à un genou et sur le banc, les hommes de Digard ont rapidement ouvert la marque. La première banderille victorieuse d'Hicham Boudaoui, servi par Terem Moffi parti légèrement hors-jeu, n'a pas compté (7e).
Il n'a pas fallu attendre longtemps pour en revoir une validée. Khephren Thuram et Terem Moffi ont pressé Kasim Adams, et le Nigérian, combatif, a donné au néo-international français. Rapidement, Thuram a servi Aaron Ramsey, qui a décalé Gaëtan Laborde.
Son troisième but européen de la saison, conclusion d'un crochet intérieur et d'une frappe du gauche limpide au premier poteau, a fait chavirer les 30.000 spectateurs de bonheur (1-0, 10e).
Plus tendue, plus heurtée, la deuxième période a vu les Suisses sortir progressivement pour aller égaliser. Les Niçois, qui ont accumulé les avertissements, ont perdu leurs nerfs, leur football et leurs illusions.
Avec AFP