Manuel Valls soutient l'idée de forcer les maires à créer des aires pour gens du voyage

Le Ministre de l'intérieur a soutenu mercredi l'idée de mécanismes coercitifs pour forcer les maires à créer des aires d'accueil pour les gens du voyage et a vivement critiqué le "guide pratique" récemment publié par le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi.

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Christian Estrosi a riposté en stigmatisant une "position démagogique" du ministre, "éloignée des réalités concrètes du terrain".
"Nous ne pouvons plus accepter, 13 ans après sa publication, (...) que la loi Besson demeure en grande partie lettre morte", a déclaré le ministre de l'Intérieur en référence à une loi de 2000 qui impose à toute commune de plus de 5.000 habitants de créer des aires d'accueil pour les populations itinérantes.


"Le taux de réalisation des aires d'accueil est à peine de 52%, il est de 29%pour les aires de grand passage"

"Le taux de réalisation des aires d'accueil est à peine de 52%, il est de 29% pour les aires de grand passage",, a ajouté M. Valls en marge d'un colloque sur les gens du voyage à l'Assemblée nationale.

"Les aides incitatives de l'Etat ont montré leurs limites: le renforcement des pouvoirs des préfets, autorisés à prendre les mesures nécessaires à la réalisation des aires est donc une nécessité."

"Bien entendu, nous nous garderons de tout systématisme", a-t-il poursuivi, alors que les députés PS se sont divisés mardi sur l'opportunité de créer un mécanisme de "consignation", permettant au préfet de bloquer une somme des budgets des mairies récalcitrantes. Ce dispositif figure dans une proposition de loi préparée par le député PS de Loire-Atlantique Dominique Raimbourg, qui envisage en contrepartie que les maires ayant une aire d'accueil puissent évacuer plus facilement des campements illégaux.
Cette idée a également reçu le soutien du ministre de l'Intérieur: "Face à un dispositif contraignant pour les élus locaux, la contrepartie nécessaire est l'extension des pouvoirs du maire". Aujourd'hui, les élus locaux ne peuvent expulser des campements illégaux avec le concours de la force publique qu'en cas d'atteinte à l'ordre public.
Par ailleurs, Manuel Valls a vertement tancé, sans le nommer, le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi qui a publié récemment un "guide pratique" pour aider les maires à expulser les campements illégaux de populations non sédentaires.

Ce guide "véhicule des préjugés, "est source de nombreuses confusions entre les différents types de procédures", "entretient des amalgames choquants" et "encourage des mesures attentatoires aux libertés publiques", a dit Manuel Valls . Il "cache bien mal ses visées politiciennes."

Proposant dix recettes pour "lutter contre l'occupation illégale de terrain" et dix autres pour "anticiper l'installation des populations non sédentaires et éviter les squats", le guide détaille également les possibles procédures judiciaires.
Ce guide "que j'ai mis à disposition de tous les élus, nombreux à me le réclamer de droite comme de gauche, vise à aider les maires que le gouvernement socialiste abandonne", a répondu Christian Estrosi mercredi soir dans un communiqué.

"Là où le ministre de l'Intérieur estime que ce que j'ai mis en place dans la ville de Nice est source de +confusions, amalgames et attentatoires aux libertés publiques+, je ne peux que regretter une position démagogique et tellement éloignée des réalités concrètes du terrain", a ajouté Christian Estrosi.


La réaction de Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes:

 

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