La présidente du FN Marine Le Pen a regretté vendredi à Nice que le groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attentats de Paris, "tienne ses promesses", ce qui n'est pas le cas selon elle du gouvernement dans sa lutte contre les jihadistes.
"Depuis le 13 novembre, quelles sont les décisions concrètes qui ont été prises? Il y a eu des centaines de perquisitions... Très bien, mais pour le reste ?" a interrogé Marine Le Pen, venue soutenir sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, qui pourrait l'emporter en Paca lors des régionales des 6 et 13 décembre.
Une charge contre le gouvernement...
La dirigeante d'extrême droite a énuméré : depuis le 13 novembre, "combien de mosquées salafistes sur une centaine ont été fermées ? Une. Combien d'imams étrangers prêchant la haine ont été expulsés ? Zéro. Combien de procédures de déchéance de nationalité ont été enregistrées ? Zéro. Combien d'étrangers fichés S ont été reconduits à la frontière ? Zéro. Combien d'associations douteuses ont été dissoutes ? aucune", a-t-elle regretté.
"La réponse est toujours la même, rien n'a été fait hier, rien ne se fait aujourd'hui, ou si peu", a martelé l'eurodéputée.
L'Etat islamique tient ses promesses, lui. Il a promis des attentats en France, il y a eu des attentats en France, Marine Le Pen, présidente du Front National.
... et contre les migrants
Et Marine Le Pen de demander "l'arrêt de ce flot continu, ininterrompu" de migrants, "car l'Etat islamique tient ses promesses, lui. Il a promis des attentats en France, il y a eu des attentats en France. Il a annoncé des tueurs parmi les migrants, il y a eu des tueurs parmi les migrants", a-t-elle déclaré dans ce discours d'un peu plus d'une demi-heure devant plus de mille sympathisants frontistes, débuté par une minute de silence en hommage aux 130 morts des attentats du 13 novembre et aux blessés.Alors que les sondages indiquent une hausse du FN après les attentats, Marine Le Pen a indiqué qu'elle voit pour le FN "les victoires aux régionales encore plus importantes aujourd'hui que je les voyais hier (...). Des pires crises, j'ai toujours pensé que pouvaient sortir des choix essentiels", a-t-elle jugé.
Auteurs : Coralie Becq et Éric Jacquet