À l'issue d'une réunion de concertation, ce lundi 6 mars, en préfecture des Alpes-Maritimes. Le maire de Menton a annoncé l'installation du cirque Muller-Zavatta sur sa commune dans les jours à venir.
Le déménagement aura lieu dans les prochains jours. Direction le stade Rondelli, à Menton. Il signe la fin du bras de fer entre la Ville de Nice et le cirque Muller-Zavatta. Entre Christian Estrosi et Franck Muller, dit John Zavatta.
Cette proposition du maire mentonnais fait suite à cette concertation, ce lundi matin, entre les autorités de l'Etat et des représentants du cirque. Réunion à laquelle le maire Nice n'a pas souhaité participer, jugeant, dans un premier temps, que "le préfet n'avait pas mis en œuvre sa décision".
A mes yeux, il était inenvisageable que les animaux soient les premières victimes de cet imbroglio qui entoure l’installation du cirque Zavatta.
Yves Juhel, maire de Menton
Yves Juhel rappelle que "la ville de Menton est une des rares villes en France à avoir au sein de son conseil municipal un adjoint délégué au bien-être animal, Patrice Novelli". Il ajoute : "J’ai bien entendu réclamé que toutes les garanties me soient apportées par les propriétaires, les vétérinaires et les nutritionnistes quant au traitement et à la santé des animaux." La totalité des documents lui ont été remis.
Pas de tour de piste pour Jumbo, l'hippopotame
Le premier édile a tenu à préciser que 3 conditions sine qua non avaient été posées afin de permettre l'accueil du cirque sur le territoire mentonnais.
- Une médiation avec la préfecture,
- Une installation provisoire pour le repos des animaux,
- Le cirque présentera des spectacles sans animaux sauvages.
Le cirque pourra tenir des représentations durant son séjour à Menton à l’exclusion des numéros avec des animaux sauvages. Nous n’y transigerons pas. Le cirque Zavatta s'est engagé à ce qu'il n'y est ni l'hippopotame, ni les fauves.
Yves Juhel, maire de Menton
"Il faut que les maires comprennent que l'État nous donne le droit de travailler"
À la sortie de la réunion en préfecture, les représentants des forains ont exprimé leur satisfaction. Franck Muller s'est dit soulagé, mais précise que "le combat n'est pas fini". Celui qu'il mène pour aider toutes les entreprises itinérantes (pas seulement les cirques) qui rencontrent de plus en plus de difficultés pour trouver des emplacements en France.
Que le dernier tour de piste soit en 2028. Pas maintenant.
Franck Muller, dit John Zavatta
Jumbo, lui, restera bien dans la ménagerie. Franck Muller l'a promis. Pour lui, l'important, c'est la concertation. "Notre action à Nice, c'était pour réveiller tout le monde". Il affirme avoir envoyé un courrier à tous les maires du département des Alpes-Maritimes pour de futures représentations et attend "fermement" une réponse. Le refus sans concertation, il ne peut pas l'accepter. "Le maire de Saint-Vallier a déjà exprimé son refus dans les médias. Je veux le rencontrer"
Eric Ciceron, le président national des industriels forains auprès de la commission interministérielle des gens du voyage, confirmait en préfecture qu'aucune plainte ne serait déposée en ce qui concerne les évènements s'étant déroulés à Nice : "L'heure est à la concertation, et on annule la manifestation qui était prévue".
Les associations réagissent
L'association de protection des animaux, OneVoice, a immédiatement réagi en citant un extrait de l'arrêté du 18 mars 2011. Ce dernier précise que "seuls les animaux d'espèces non domestiques participant aux spectacles peuvent être détenus dans les établissements". Si le cirque Muller-Zavatta mettait à l'écart ses animaux sauvages, comme Jumbo, il se retrouverait de facto dans l'illégalité.
Après seulement deux représentations en terre niçoise, le cirque se prépare à partir dès demain. Mais avant de rejoindre Menton, la troupe va faire une halte à Blausasc où elle présentera son spectacle. Monsieur Loyal officiera vendredi, samedi et dimanche. Que le spectacle continue !