A Nice, des agents de surveillance de la voie publique, dans la cour des écoles volontaires

Pour cette rentrée de ce lundi 7 janvier, 18 établissements accueillent un agent. Toute les écoles avaient été invitées à se prononcer sur cette mesure (154 établissements), les volontaires ont donc débuté cette expérience. 

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Souhaitée et initiée par le maire de Nice, Christian Estrosi, l'opération est selon lui "plus que jamais nécessaire". Lui voulait initialement un policer armé, la mesure a été mise à l'ordre du jour de tous les conseils d'école en septembre.

Ce sont finalement des ASVP (agents de surveillance de la voie publique) de toute façon non armés qui sont affectés aux écoles demandeuses. Ces agents ont suivi le même cursus que les policiers municipaux, ils sont encadrés au quotidien par la police et suivent des formations pour intervenir en milieu scolaire.

Ses missions principales consistent en la levée de doute avant l'arrivée des élèves et la gestion des entrées et sorties tout au long de la journée. L'agent présent dans l'école peut organiser des ateliers de préventions : permis piéton/vélo, harcèlement, internet...
 


Les 18 agents seront présents dans un premier temps jusqu'au prochaines vacances de Noël. Le comité de travail se réunira en mars pour faire un bilan d'étape puis à nouveau en juin pour la fin d'année.
 

18 écoles ont dit "oui"


L'unanimité des parents élus et enseignants siégeant dans les conseils d'école était requise, pour qu'il n'y ait pas de polémiques mais un consensus dans les établissements.

Seules 18 écoles ont dit "oui", selon un chiffre communiqué à l'AFP par la mairie, pour qui c'est néanmoins "significatif et important quand on considère qu'il y avait des oppositions de principe de certaines fédérations de parents d'élèves (la FCPE, ndlr)". 

"C'est plutôt un gros flop", a réagi de son côté la FCPE, qui avait dénoncé une mesure "inutile et coûteuse" et la "surenchère sécuritaire" du maire, avec les syndicats d'enseignants SNUIPP, CGT Education et le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM). Facultatif, le dispositif avait été accompagné, quelques mois après l'attentat
du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais,
de l'embauche de 30% de personnel supplémentaire dans la police municipale niçoise, déjà l'une des plus nombreuses
de France. 

Cet accroissement de personnel, dont le coût chiffré à 4 millions d'euros par an, permet notamment de faire des patrouilles autour des écoles: "Ca participe de la sécurité générale", défend la mairie qui a accentué sa réponse sécuritaire après l'attentat, sur le conseil d'un cabinet israélien. 

Dans l'un des groupes scolaires qui avait expérimenté la présence d'un policier, la maternelle a décidé de poursuivre l'expérimentation, mais pas l'élémentaire. 

A l'inverse, des parents opposés au dispositif ont aussi changé d'avis, comme Florent Burrer, adhérent FCPE qui y a finalement vu une aubaine pour la maternelle de son fils: "Ce n'est pas l'histoire qu'il soit policier ou pas. A partir du moment où on m'explique qu'il va faire les entrées et les sorties, s'assurer qu'il n'y ait pas de portes à réparer, pas de vitres cassées, on peut pas dire non. On m'aurait proposé une assistante maternelle, j'aurais dit +oui+!"

"Pour nous, si la mairie a des moyens pour payer des personnels supplémentaires dans les écoles, on peut discuter et selon nos constats, ce n'est pas d'un policier dont on a besoin mais d'infirmières, d'intervenants en langues, en art, d'animateurs supplémentaires sur les temps de cantine, il y a plein de possibilités", conteste Céline Vaillant, présidente départementale de la FCPE.

 - Avec AFP
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