Nice : le point sur la diminution importante des traces de Covid dans les eaux usées

L'analyse des eaux usées de la grande station d'épuration de Nice le 6 avril montre que le virus circule moins. Il redescend juste en dessous du seuil d'alerte. On fait le point.

A Nice, le dernier chiffre d'indicateur de présence du Covid dans les eaux usées du réseau d'analyse Obépine affiche 98. Au-dessus de 100, le niveau est considéré comme élevé voir très élevé. C'était le cas à Nice depuis fin novembre, avec le deuxième confinement.

Ce chiffre est obtenu après analyse de l'eau de la station d'épuration Haliotis. Cette gigantesque station, située près de l'aéroport Nice Côte d'Azur, peut traiter un réseau de 650 000 habitants.

La station reçoit aussi les eaux usées des communes d'Aspremont, Cantaron, Castagniers, Colomars, Falicon, Levens, La Roquette-sur-Var, Saint-André de-la-Roche, Saint-Blaise, la Trinité, Tourrettes-Levens et Saint-Martin-du-Var.

Que veut dire ce chiffre ? 

Le co-fondateur du réseau Obépine, le professeur Vincent Maréchal explique la méthode d'analyse : "On fait des prélèvements d’eaux usées deux fois par semaine. Ils sont ensuite envoyés à des laboratoires experts."

Il faut convertir des génomes viraux du Covid par litre d’eau mais ces données ne sont pas directement exploitables. "On a créé un modèle mathématique pour transformer la concentration de virus en indicateur" précise Vincent Maréchal.

"Il faut avoir une notion de débit de la station, sur le dispositif de gestion de la station... Ce qui permet de mieux analyser" ajoute-t-il.

Comment expliquer cette baisse ? 

Les dernières données du réseau vont dans le même sens. Une baisse importante est observée depuis la mi-mars, date du dernier pic. L'indicateur de présence du Covid dans les eaux usées de Nice était de 130. 

Le Covid est présent dans les selles un jour ou deux après l’apparition des symptômes "mais on manque beaucoup de données cliniques à ce sujet" selon Vincent Maréchal qui précise : 

Si la médiane de l'apparition des signes cliniques est 5 jours après l’infection, le virus apparaît dans les selles une semaine après cette infection. Ça matche avec les données épidémiologiques,

précise Vincent Maréchal.

Le taux d'incidence et le taux de positivité sont aussi en baisse dans les Alpes-Maritimes.

Comment expliquer cette diminution des chiffres ?

Le confinement le week-end entré en vigueur à Nice le 27 février et le 3e confinement ? Le port du masque et les gestes barrières mieux respectés sur la Côte d'Azur ? Difficile de l'affirmer mais les faits sont là affirme le cofondateur du réseau d'analyse Obépine.

La principale raison qui pourrait expliquer cette tendance à la baisse des indicateurs de l'épidémie de Covid est la progression de la vaccination à Nice et dans les Alpes-Maritimes. Ce dimanche 11 avril, plus de 21 % de la population était vaccinée, contre un peu moins de 16 % au niveau national.

Dans le même temps, les chiffres ne sont pas bons à Marseille. L'indicateur de présence du virus dans les eaux usées est en nette augmentation.

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