Un homme de 19 ans a été condamné à 18 mois de prison ferme pour avoir menacé un professeur à Nice de le faire "mourir comme Samuel Paty".
A Nice, un jeune homme de 19 ans a été condamné à 18 mois de prison ferme pour avoir menacé un professeur de le faire "mourir comme Samuel Paty", en référence à l'enseignant décapité en octobre en région parisienne.
Le jeune homme a été jugé en comparution immédiate vendredi 27 novembre. Il est titulaire d'un bac professionnel et aujourd'hui sorti du système scolaire. Il avait eu vent sur un réseau social d'un incident s'étant déroulé dans l'une des classes du professeur. Ce dernier, un enseignant d'une trentaine d'années, demandait des explications à certains de ses élèves soupçonnés d'avoir triché lors d'une épreuve de bac blanc.
Obligé d'enlever son nom de sa boîte aux lettres
Le prévenu avait alors réussi à se procurer l'adresse du compte privé du professeur sur un autre réseau social, de manière à pouvoir le menacer d'une mort similaire à celle de Samuel Paty, un enseignant tué par un jeune homme après avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves lors d'un cours sur la liberté d'expression."Mon client a vécu deux semaines très difficiles", explique Me Julien Darras, l'avocat de la partie civile. Cet enseignant a été obligé d'arrêter ses cours et d'enlever son nom de sa boîte aux lettres, le temps que les services de police identifient l'auteur des menaces.
10 jours pour faire appel
Le prévenu, au casier vierge, encourait jusqu'à sept ans d'emprisonnement pour apologie publique d'actes de terrorisme par un moyen électronique et menaces de mort. Il a dix jours pour faire appel de ce jugement assorti d'un mandat de dépôt immédiat.Depuis l'attentat qui a frappé des fidèles de la basilique de Nice le 29 octobre, plus d'une vingtaine d'enquêtes pour apologie du terrorisme ont été diligentées par le parquet de Nice, a indiqué Xavier Bonhomme, procureur de la République. Un homme avait déjà été condamné à 18 mois de prison ferme pour avoir menacé des gens à proximité de cet édifice religieux, a ajouté le magistrat.