Nice : la ville teste la vidéo-verbalisation des véhicules sur les pistes cyclables

Pendant trois mois, Nice expérimente une nouvelle forme de vidéo-verbalisation pour les véhicules stationnant sur des voies cyclables. Grâce à un nouveau logiciel, les détections se feront automatiquement, et nécessiteront simplement la validation d'un agent. On vous explique.

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Nice (Alpes-Maritimes) veut pousser un peu plus loin son système de vidéo-verbalisation. La ville aux 3.900 caméras va tester durant trois mois une verbalisation semi-automatique via un nouveau logiciel.

Dés demain, les véhicules qui stationneront sur une piste cyclable - dans certains quartiers prédéfinis - seront identifiés par un algorithme. Au bout d'une minute, le logiciel notifiera un opérateur du Centre de Surveillance Urbain (CSU) qui pourra valider l'infraction et déclencher une verbalisation. Une amende qui s'élève à 135 euros.

Ici, nous gérons à peu près 4.000 caméras, nous sommes la seule ville en France à en avoir autant. Mais, bien sûr, nous n’avons pas 4.000 agents qui regardent chaque caméra en permanence.

Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice

"Nous avons une vingtaine d'agents qui travaillent 24h/24 et 7j/7 et qui se relaient", poursuit Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice. "Il est possible que, au moment où l’infraction se déroule l’agent soit en train de regarder une autre caméra."

La technologie est toujours au service de l’humain. On ne verbalise pas sans réfléchir, sans regarder, sans faire une levée de doute.

Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice

Cette phase de test s'effectuera dans neuf zones dans les axes Durant-Congrés et Buffat-Dante.

Selon Anthony Borré, en moyenne, 40 infractions sont constatées chaque jour dans ces secteurs.

Le ras-le-bol des cyclistes 

Daniele Sottile est membre de l'association Nice à vélo. Chaque trajet est un comba  : "neuf fois sur dix, il y a quelqu'un sur la voie. Souvent, ce sont des livreurs, parfois des voitures garées pour 5 petites minutes, mais très souvent des scooters ou des motos".

Lui appelle toujours la police pour signaler ces infractions. "Ça nous met en danger car le cycliste doit sortir de la piste sans regarder derrière, faire un écart et on peut avoir un accident."

Ce nouveau dispositif est une bonne nouvelle, mais il attend de voir.

C’est un dispositif qu’on demandait depuis longtemps, donc nous sommes contents, et nous attendons de voir les résultats. Je crois qu’il y aura déjà un petit effet communication et pas mal d’automobilistes et de motards vont se sentir concernés. Surtout par les 135 euros. On espère que, dans quelques mois, on va en voir les effets.

Daniele Sottile, membre de l'association Nice à vélo

Selon Gaël Nofri, adjoint au maire, délégué au transport, à la circulation et au stationnement, 6.000 verbalisations sont dressées chaque année à Nice, dont les deux tiers grâce à la vidéo-surveillance. La ville, grâce à ce logiciel, compte faciliter le travail de ses agents, et diminuer les infractions.

Ce dispositif est efficace pour verbaliser tout type de véhicule : des voitures, des camions, des deux roues

Anthony Borré

Un logiciel made in France avec un coût : 100.000 euros. Au terme des trois mois, si la phase d'expérimentation est "concluante" la mairie compte l'élargir à d'autres axes.

La ville a fait une demande d'autorisation auprès de la CNIL qui n'a pas encore été validée.

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