Seuls trois jeunes ont obtenu leur billet pour les Mondiaux lors des Championnats de France de natation à Rennes la semaine dernière. La plus jeune et la plus prometteuse, Marie Wattel, n'a que 15 ans. Elle s'entraîne encore avec les plus jeune de l'Olympique Nice natation.
Seuls trois jeunes ont obtenu leur billet pour les Mondiaux lors des Championnats de France de natation à Rennes la semaine dernière, signe de l'étroitesse de la relève derrière les champions Yannick Agnel, Florent Manaudou, Camille Muffat ou Jérémy Stravius, qui ont encore de belles années à vivre.
La plus jeune et la plus prometteuse, Marie Wattel, n'a que 15 ans. Les deux autres espoirs qualifiés pour les Mondiaux de Barcelone (28
juillet-4 août), Sarah Vaisse et Enzo Vial Collet, sont plus âgés (18 et 20 ans). "Il n'y a pas des masses de jeunes susceptibles d'entrer en équipe de France. Ce sont ceux qui ont fait les Euros juniors l'année dernière et ils n'étaient que cinq. Il y a encore une sacrée marche à passer", explique Denis Auguin, mentor d'Alain Bernard et nouvellement en charge de l'accès au haut niveau. "On a une pyramide pas bien orientée avec des inquiétudes sur une relève. On devrait avoir 20 élites, 40 seniors et 300 jeunes. Or là on a 20 élites, 17 seniors et 90 jeunes", ajoute-t-il.
Faut-il craindre un trou entre deux générations ?
"Oui mais on peut l'éviter", répond Auguin, qui souligne la qualité de l'expertise technique française, reconnue internationalement, à l'image de Fabrice Pellerin, l'entraîneur d'Agnel et Muffat, ou de Romain Barnier, qui chaperonne Manaudou. "On ne peut pas compter sur le fait qu'il y ait une Laure Manaudou, un Alain Bernard et un Florent Manaudou qui sortent. Le champion et la championne olympique resteront des gens hors normes et sans doute hors cadre mais je crois qu'on peut y arriver, estime-t-il. Mais pour cela il faut avoir de vrais comportements de haut niveau"
Rien de tel que de s'entraîner avec un champion ou une championne olympique.
C'est le cas de la jeune Wattel, qui a quitté Annecy la saison dernière pour s'installer dans le camp des stars Agnel et Muffat, à Nice, après un sérieux casting. "On voit qu'ils s'entraînent dur et que ça marche. Ça donne envie de bosser encore plus dur. Ça nous montre le bon chemin. A l'entraînement, il y a un effet de groupe, on se tire la bourre pour toucher le premier", raconte la papillonneuse.La championne en herbe, au fort potentiel notamment en raison de son gabarit (1,83 m) et de sa polyvalence - la clé actuelle du succès - est entraînée par Maxime Leutenegger, qui s'occupe des plus jeunes, en attendant de monter dans le groupe de Pellerin avec Agnel et Muffat. "Ça nous arrive de faire des séances communes, et très souvent, ce sont les plus jeunes qui vont le plus vite. Pour eux, ça a le côté magique de se dire que là, pour de bon, ils nagent aux côtés d'un champion olympique. Ils s'imprègnent et tout doucement ils font comme eux car ils sont censés être les meilleurs", analyse Leutenegger.