Quatre enseignants comparaissaient ce 7 septembre devant le tribunal correctionnel de Nice pour "violence, outrage et rébellion" envers la police. Ils ont été condamnés à des peines de prison avec sursis et des amendes pour des slogans hostiles à la police.

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En mai 2019, une manifestation était organisée à Nice pour la défense de la fonction publique. En marge du cortège, quatre individus (deux étudiants, un professeur syndicaliste et une autre personne) avaient été interpellés par les forces de l'ordre pour outrage, rébellion, violence et entrave. 

Le syndicat policier Alliance a obtenu ce lundi 7 septembre la condamnation au tribunal judiciaire de Nice de ces quatre manifestants pour des slogans hostiles à la police.

Outrage et violence

Poursuivis pour "outrage", Dany, doctorant en statistique de 28 ans, et Alec, étudiant de 23 ans, tous deux militants du syndicat Solidaires étudiants, ont écopé de deux mois de prison avec sursis, tout comme Delphine, 30 ans, sympathisante de gauche et poursuivie pour "violence". 

Le quatrième prévenu, un professeur d'histoire-géographie, militant du syndicat Snes-FSU et poursuivi pour "rébellion" pour avoir mordu un agent lors de son interpellation musclée, a été condamné à six mois de prison avec sursis.

Le parquet avait requis huit mois avec sursis à son encontre.
 
Ce lundi, un comité se soutien était présent devant le tribunal de Nice :Au tribunal, cet enseignant de 50 ans du lycée Calmette, qui a lui-même déposé plainte contre les policiers, s'est défendu en expliquant avoir été plaqué au sol et empêché de respirer.

"Ils tuent, ils blessent, à bas les CRS !"
"Ils tirent au LBD, à bas les condés !"

Ces slogans visaient à dénoncer les méthodes de maintien de l'ordre, notamment contre les cortèges du 1er mai à Paris, ont expliqué les prévenus à l'audience. Des mots qui selon leur avocate, "sont des slogans qui ont fleuri pendant la crise des "gilets jaunes" et qui ne s'adressent à personne en particulier, c'est de la liberté d'expression".

Me Mireille Damiano qui devrait faire appel.

Le syndicat Alliance Police Nationale partie civile

Six des sept policiers qui s'étaient constitués partie civile, ont obtenu des dédommagements pour un total avoisinant les 7.000 euros, selon Me Damiano.
La secrétaire départementale du syndicat Alliance Police nationale pour les Alpes-Maritimes Karine Jouglas, qui manifestait le 9 mai, n'a pas digéré l'hostilité d'autres fonctionnaires présents dans le cortège. 

On a le droit de manifester comme les autres !

Karine Jouglas, secrétaire départementale syndicat Alliance Police Nationale

Elle a été déboutée à titre individuel de sa constitution de partie civile.
 
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