OGC Nice/FC Cologne : pointée du doigt après les violences commises dans le stade, la société gérante se défend

"Il y a un problème avec le stade", avait pointé le préfet vendredi sur notre antenne. Dans un communiqué, Nice éco stadium répond que l'Allianz Riviera est "en cohérence avec les exigences de l'UEFA" et n'a jamais reçu de demandes pour modifier ses tribunes.

Dans un communiqué, Nice éco stadium (NES), la société filiale de Vinci Concessions qui gère notamment l'exploitation de l'Allianz Riviera, se défend.

NES s’étonne de déclarations publiques laissant entendre que les incidents rencontrés dans l’enceinte du stade résulteraient d’un défaut de conception ou d’investissements de sa part en faveur de la sécurité.

Communiqué de Nice éco stadium

Cela fait suite aux violences et dégradations survenues jeudi dernier à l'occasion du match de Ligue Europa entre l'OGC Nice et le FC Cologne. Les supporters niçois et allemands se sont affrontés dans les tribunes de l'Allianz Riviera, faisant 32 blessés dont un grave.

Vendredi, dans le 12/13 de France 3 Côte d'Azur, Bernard Gonzalez, le préfet des Alpes-Maritimes, avait pointé du doigt l'agencement du stade de foot.

Il y a un problème avec le stade. Ce stade est un stade convivial. Mais malheureusement, compte tenu du comportement de ce que sont devenus une minorité de supporters hooligans, il faut absolument pouvoir envisager une véritable sectorisation.

Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes

Jeudi dernier, avant le début du match (dont le coup d'envoi a été retardé), plusieurs supporters allemands ont pu quitter leur tribune pour aller se bagarrer avec d'autres supporters et des stadiers.

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Bernard Gonzalez, le préfet des Alpes-Maritimes, était l'invité du 12/13 de France3 Côte d'Azur, au lendemain des violences commises avant le match entre l'OGC Nice et le FC Cologne. ©France Télévisions

Interrogé sur les failles de sécurité, le préfet a précisé : "quand je dis sectorisation, c'est-à-dire des îlots étanches qui ne permettent plus de débordements comme ceux qu'on a vu".

Cahier des charges

Face à ces accusation, NES se dédouane de toute responsabilité et renvoie la balle aux autres instances. "L’Allianz Riviera a été conçu selon un programme technique et fonctionnel extrêmement précis fixé par la Ville de Nice, propriétaire de l’équipement, en cohérence avec les exigences de l’UEFA pour l’accueil de l’Euro 2016 de football".

Dans ce cadre, l’absence de sectorisation entre les secteurs de tribunes faisait d’ailleurs partie du cahier des charges transmis à NES.

La filiale de Vinci assure qu'elle n'a jamais reçu de "demande écrite ou orale" pour modifier l'organisation des tribunes, que ce soit de la part du club, de la ville de Nice ou de la préfecture des Alpes-Maritimes.

Match classé à "risques élevés"

Dans son communiqué, Nice éco stadium tient à préciser que, lors de la réunion préparatoire en présence du directeur de cabinet du préfet, "le risque d’incidents violents dans la ville et au stade avait été anticipé [puisque] le match avait été classé [...] au niveau 3 |sur 5, NDLR], 'en raison des risques élevés de troubles à l’ordre public'".

Lors de cette même réunion, il avait été demandé à l'OGC Nice de "mettre en place un encadrement strict des supporters", d'organiser "un second parcage visiteurs" et d'augmenter le nombre de stadiers mobilisés.

OGC Nice : "Pas de mon ressort"

Lors d'une conférence de presse, le président de l'OGC Nice, Jean-Pierre Rivère, dit qu'il ne peut rien faire. "Je n'ai pas l'autorité, ni la capacité à sécuriser ce stade. Ce n'est pas de mon ressort."

A part le parcage visiteurs qui est un peu hermétique, tout le reste, c'est open bar, vous allez où vous voulez !

Jean-Pierre Rivère, président de l'OGC Nice

Il ajoute que "ce stade est quasiment impossible à sécuriser dans sa configuration actuelle".

On peut chercher à sectoriser, à mettre de plus en plus de policiers, mais il faut surtout sortir ces gens-là des stades, sinon on ne résoudra jamais le problème !

Jean-Pierre Rivère, président de l'OGC Nice

Le président du club niçois se pose la question de refuser de vendre des places. "On n'a pas le droit juridiquement de ne pas vendre des places. Mais au stade où on en est là, je me pose la question [de le faire] même si on est sanctionnés."

À qui la faute ?

Dans ce jeu de ping-pong de responsabilités, il s'agira de faire la lumière sur les manquements et les failles des uns et des autres. "Il y aura un enseignement à tirer sur le nombre de stadiers, qui s'est révélé insuffisant", continue la préfecture des Alpes-Maritimes, à nos confrères du Parisien.

Pour le moment, aucune réunion n'est prévue entre les différents acteurs de ce dossier, nous explique-t-t-on du côté de Nice éco stadium. Mais "nous sommes à la disposition des parties pour travailler sur la suite". Pendant ces violences, des sièges et des tourniquets de contrôle d'accès ont été cassés, "mais rien de majeur sur l'infrastructure".

Du côté de Nice, les dégâts causés dans la ville sont, pour l'instant, estimés à 35.000 euros. La municipalité et la régie qui gère les transports en commun (RLA) ont déposé plainte.

Xavier Bonhomme, le Procureur de la République de Nice, a annoncé l'ouverture de trois enquêtes, confiées à la sûreté départementale. Elles visent des faits de dégradations en réunion sur la boutique officielle de l'OGC Nice, de violences en réunion aux abords du stade et de violences en réunion au sein de l'enceinte sportive, avec introductions et jets de fumigènes et dégradations en réunion commises à l'intérieur du stade.

Enfin, l'UEFA a ouvert vendredi une procédure disciplinaire contre l'OGC Nice et le FC Cologne.

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