PHOTOS. Covid-19 : à Nice, le couvre-feu a bien été respecté samedi soir

Les Alpes-Maritimes sont placées depuis samedi en zone d'alerte maximale. Pour cette première soirée d'application du couvre-feu, les Niçois ont joué le jeu. Dès 21 heures, les rues étaient vides.

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"Là, c'est un peu la course ! Il ne reste qu'une petite heure avant 21 heures, il faut fermer la terrasse et rentrer à la maison." Nicolas, serveur, commence à remballer les chaises de sa terrasse sur le Cours Saleya.

Samedi soir à Nice, c'était le baptême du feu... ou plutôt du couvre-feu. Depuis vendredi minuit, les habitants des Alpes-Maritimes ne sont plus autorisés à sortir de chez eux entre 21 heures et 6 heures du matin. Cette nouvelle mesure, annoncée dès jeudi par le Premier ministre Jean Castex, n'a pas fait l'unanimité auprès des noctambules.
"Je le vis plutôt mal parce que j'aime bien sortir. Je viens d'avoir 18 ans et je ne peux même pas aller en boîte ! Mais au moins, ça va me forcer à travailler pour mes études", ironise Malo, étudiante en première année de droit à Nice, installée en terrasse pour profiter de la fin de la journée.
 
"C'était un choc au début, on ne s'y attendait pas forcément. On pensait que ces mesures-là concernaient surtout Paris", renchérit une autre cliente.
 
Patrick, justement, avait décidé de quitter la région parisienne pour profiter d'un week-end de détente à Nice, bien loin des mesures franciliennes. "J'ai appris le couvre-feu quand je suis arrivé ici. L'idée au départ, c'était de profiter du beau temps sans être confiné le soir. C'est loupé, mais j'ai retrouvé mes amis donc on profite quand même avant 21 heures !"
Pour des restaurants aussi, la mesure est difficile à encaisser. Sur le Cours Saleya, certains vont devoir tirer le rideau pour toute la durée du couvre-feu. "Fermer à 21 heures, ce n'est pas bon pour notre business", confie Florian, gérant d'un établissement. "On ne peut pas se permettre d'ouvrir sans bénéficier de cette tranche horaire. Le gros de notre chiffre d'affaires se fait le soir car notre terrasse n'est pas au soleil la journée." Le restaurateur a également prévu de placer certains de ses salariés en chômage partiel.

De son côté, Laetitia, serveuse à Nice, se fait aussi du souci. "Je termine mon contrat à la fin du mois. Pour retrouver du travail ça va être compliqué, car en fermant le soir il y a moitié moins de travail", redoute-t-elle.

Extinction des feux à 21 heures

À l'heure du couvre-feu, les rues niçoises étaient quasiment vides, à l'exception de quelques patrouilles de police municipale et nationale.

Notre rôle est de sécuriser le secteur. Avant 21 heures, nous sommes allés voir les établissements pour les sensibiliser et nous devons à présent vérifier si la fermeture a bien été appliquée. Dans le cas contraire, les restaurateurs risquent une verbalisation et une fermeture administrative.

Un policier

Autre mission des forces de l'ordre : contrôler les retardataires et verbaliser ceux sans motif valable de sortie après 21 heures. Samedi soir toutefois, les réfractaires étaient rares.
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