Les Alpes-Maritimes sont placées depuis samedi en zone d'alerte maximale. Pour cette première soirée d'application du couvre-feu, les Niçois ont joué le jeu. Dès 21 heures, les rues étaient vides.
"Là, c'est un peu la course ! Il ne reste qu'une petite heure avant 21 heures, il faut fermer la terrasse et rentrer à la maison." Nicolas, serveur, commence à remballer les chaises de sa terrasse sur le Cours Saleya.Samedi soir à Nice, c'était le baptême du feu... ou plutôt du couvre-feu. Depuis vendredi minuit, les habitants des Alpes-Maritimes ne sont plus autorisés à sortir de chez eux entre 21 heures et 6 heures du matin. Cette nouvelle mesure, annoncée dès jeudi par le Premier ministre Jean Castex, n'a pas fait l'unanimité auprès des noctambules.
"C'était un choc au début, on ne s'y attendait pas forcément. On pensait que ces mesures-là concernaient surtout Paris", renchérit une autre cliente.
Patrick, justement, avait décidé de quitter la région parisienne pour profiter d'un week-end de détente à Nice, bien loin des mesures franciliennes. "J'ai appris le couvre-feu quand je suis arrivé ici. L'idée au départ, c'était de profiter du beau temps sans être confiné le soir. C'est loupé, mais j'ai retrouvé mes amis donc on profite quand même avant 21 heures !"
De son côté, Laetitia, serveuse à Nice, se fait aussi du souci. "Je termine mon contrat à la fin du mois. Pour retrouver du travail ça va être compliqué, car en fermant le soir il y a moitié moins de travail", redoute-t-elle.
Extinction des feux à 21 heures
À l'heure du couvre-feu, les rues niçoises étaient quasiment vides, à l'exception de quelques patrouilles de police municipale et nationale.Autre mission des forces de l'ordre : contrôler les retardataires et verbaliser ceux sans motif valable de sortie après 21 heures. Samedi soir toutefois, les réfractaires étaient rares.Notre rôle est de sécuriser le secteur. Avant 21 heures, nous sommes allés voir les établissements pour les sensibiliser et nous devons à présent vérifier si la fermeture a bien été appliquée. Dans le cas contraire, les restaurateurs risquent une verbalisation et une fermeture administrative.