La nageuse Charlotte Bonnet a choisi de quitter Nice et Fabrice Pellerin, qui l'entraînait depuis onze ans, et de replonger sous la direction de l'emblématique Philippe Lucas. Ce16 décembre, elle accède à la finale du 200m aux Mondiaux à Abu Dhabi.
À 26 ans, Charlotte Bonnet s'est qualifiée pour la finale du 200m de Mondiaux en petit bassin qu'elle n'avait plus disputés depuis 2014.
Elle a réalisé le 4e temps à Abu Dhabi (1'54''43) ce 16 décembre.
En plein doute sur la suite à donner à sa carrière au bout de tristes Jeux de Tokyo, Charlotte Bonnet a choisi de replonger sous la direction de l'emblématique Philippe Lucas.
Avec l'envie retrouvée de nager jusqu'aux JO-2024.
Elle quitte Nice et Fabrice Pellerin, qui l'entraînait depuis onze ans. Elle reste licenciée à l'Olympique Nice natation.
A Tokyo fin juillet, tout juste éliminée en demi-finales du 200 m, sa course de prédilection, celle sur laquelle elle a été sacrée championne d'Europe en 2018, et avant de connaître le même sort sur 100 m, Bonnet avait exprimé sans détour son besoin de se "poser les bonnes questions".
"C'était l'accumulation de certaines choses. Toute l'année, ça avait été difficile. Le fait que Fabrice (Pellerin) ne vienne pas aux Jeux (par choix, ndlr), ça a été un gros coup de massue. Et je suis arrivée là-bas en me disant : Je vais essayer de limiter la casse".
Ce n'est pas quelque chose que tu te dis aux JO : tu dois être à 100 % de ta forme et avoir envie de tout casser. C'était loin d'être le cas," retrace à l'AFP la nageuse de 26 ans, en lice aux Championnats du monde en petit bassin à Abou Dhabi à partir de ce jeudi 16 décembre.
"A partir du moment où on a repris après le confinement (du printemps 2020, ndlr), ça a été un an et demi de grosse galère. Je pleurais souvent, je n'étais pas heureuse dans ce que je faisais, je n'avais pas envie d'aller en compétition, avoue Bonnet, aussi freinée en 2019 par une épaule douloureuse. Mais je tirais, je tirais pour aller quand même à Tokyo, pour vivre quand même mes troisièmes JO."
Avec son compagne le nageur Jérémy Desplanches, elle a posé ses valises à Martigues auprès de Philippe Lucas. C'est l'ex-mentor de Laure Manaudou, qui, en l'absence de Pellerin, avait accompagné Bonnet à Tokyo.
Pour l'ancienne niçoise, c'est clair : "si j'ai pris cette décision, si j'ai fait ce gros changement, c'est sûr que je repars pour trois ans".
Jusqu'aux Jeux de Paris en 2024.
A l'inverse, en septembre dernier, un autre nageur, Florent Manaudou annonçait quitter Marseille pour s'entraîner à Antibes pour les JO de Paris 2024.
Avec AFP