Pour ses 120 ans, Saint-Jean-Cap-Ferrat s'offre une cuvée d'eau de fleur d'oranger

Pour son anniversaire, la ville de bord de mer a organisé une récolte de fleurs d'oranger, dans ses jardins publics et privés. La municipalité souhaite lancer sa propre production d'eau de fleur d'oranger.

Une cuvée entière d'eau de fleur d'oranger, c'est ce qui se prépare à Saint-Jean-Cap-Ferrat, commune de 1 400 habitants sur le littoral azuréen. Pour son 120e anniversaire, la municipalité a organisé une grande récole des fleurs d'oranger, au pied des arbres bigaradiers dispersés partout dans ce village des Alpes-Maritimes, à cinq kilomètres de Nice.

L'idée est venue d'une riveraine qui ne voulait pas se résoudre à voir les fleurs de son oranger périr sur le sol à la fin du printemps. La mairie, qui cherchait justement à organiser un évènement anniversaire pour marquer ses 120 ans, a donc lancé un appel aux bénévoles.

Les bigaradiers de toute la ville

Cinq jours de cueillette plus tard, les résidents bénévoles ont récolté de quoi produire, espèrent-ils, près de cent litres d'eau de fleur d'oranger. "Ils ont pris leurs marques. Il y a un taux de cueilleurs qui sont venus la semaine dernière et qui reviennent", se réjouit Sophie, la résidente à l'initiative, au dernier jour de la récolte.

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Ce jour-là, l'équipe a pu décrocher jusqu'à 21 kilogrammes de fleurs. Une seule fleur pèse mois de dix grammes. Les arbres des jardins des particuliers tout comme ceux des espaces publics de Saint-Jean-Cap-Ferrat ont été mis à profit. Et les habitants bénévoles ont accompagné dans cette tâche les agents municipaux.

"C'est agréable, il y a une bonne odeur, il y a du soleil, on change du cadre habituel", évoque un employé municipal, perché sur un escabeau, la tête dans le feuillage. "On habitait avant à côté de Grasse et on avait toujours les effluves des fleurs quand ils pressaient, et ça nous a toujours donné envie de savoir comment ça se passait", raconte un cueilleur volontaire.

Deux mois en cuve

Et la municipalité est heureuse de valoriser ainsi son patrimoine. "Je pense que c'est important, dans tous ces jardins qui étaient un peu les greniers alimentaires de Saint-Jean-Cap-Ferrat au début du 20e siècle, de voir qu'il existe encore des jardins où des arbres comme ça ont été conservés", commente le maire, Jean-François Dietrich.

La cueillette achevée, les fleurs d'oranger ont toutes été transportées au Bar-sur-Loup, à 60 km, pour être distillées. Trente minutes de chauffage des fleurs à 100 degrés sont nécessaires pour obtenir le nectar recherché. Un kilo de fleurs peut ainsi rapporter un litre d'eau de fleur d'oranger.

Guilhem Codera, transformateur de plantes à parfum dans cet atelier, se charge de la mise en cuve. "Le terroir de chaque endroit influence la matière. À Saint-Jean-Cap-Ferrat, on va avoir les embruns marins", avance-t-il. La cuvée sortira dans deux mois, courant juin.

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