Ouverte en 2016 après de nombreuses polémiques, et contre l'avis du maire de Nice, la mosquée En-Nour de Nice est de nouveau sur la sellette. Le préfet des Alpes-maritimes se dit prêt à considérer une expropriation pour utilité publique.
Dans une interview accordée à nos confrères de Nice-Matin, le préfet des Alpes-Maritimes, Georges-François Leclerc se dit prêt à examiner la possible expropriation pour cause d'utilité publique de la nouvelle mosquée En-Nour. Ceci, à la demande de la mairie, qui prévoit un vote en ce sens dès vendredi au conseil municipal.
La mairie accuse En-Nour de financement opaque et de salafisme. La mosquée, qui a porté plainte pour incitation à la haine, vient de se conformer à la demande des autorités: elle est désormais entièrement propriétaire des lieux, à l'origine achetés par un Saoudien. Mais le préfet estime que "ce n'est pas suffisant": "Ce transfert de propriété ne me garantit pas transparence sur les financements", dit-il.
La mairie a déjà annoncé qu'elle ferait tout pour faire exproprier la mosquée dont elle combat l'ouverture, malgré une autorisation de travaux et divers certificats de sécurité et d'accessibilité délivrés en toute régularité.
Une nouvelle déclaration d'utilité publique (DUP) pour un équipement remplaçant la mosquée doit être voté vendredi en conseil municipal. La mairie avait déjà envisagé d'établir une crèche à la place.Aujourd'hui, elle propose un équipement petite enfance, une halte-garderie, une ludothèque et un espace de co-working.
Par ailleurs, la mairie propose en échange de louer un terrain pour bâtir une autre mosquée.