De ce 30 juin au 7 juillet, vous pouvez vous faire vacciner au centre commercial Cap 3000 à Saint-Laurent-du-Var dans les Alpes-Maritimes. La nouveauté ? Pas besoin de prendre rendez-vous. Des créneaux disponibles pour tous, à partir de 12 ans.
"Droitier ou gaucher ?" demandent les pompiers du SDIS 06 avant d'injecter le vaccin Pfizer aux personnes venues se faire vacciner ce mercredi 30 juin.
Le centre commercial Cap 3000, à Saint-Laurent-du-Var dans les Alpes-Maritimes, accueille un "espace vaccination" de ce 30 au 7 juillet, encadré par les sapeurs-pompiers.
L'avantage de cet endroit, c'est qu'il est possible de s'y rendre sans prendre de rendez-vous. Une vraie opportunité, lorsque l'on sait que trouver un créneau relève parfois de l'exploit :
je suis venue ici car le lieu où j'avais pris rendez-vous à Nice, n'avait plus le vaccin nécessaire pour ma deuxième dose. Ici, il n'y a personne, pas d'attente, c'est vraiment une aubaine !
Cette initiative a été réalisée en partenariat avec l'Agence Régionale de Santé (ARS) de la région PACA. Une décision prise afin d'accélérer la campagne de vaccination.
Le centre est ouvert tous les jours de 10 heures à 20 heures.
"Relancer la motivation ?"
Vacances scolaires, le retour des beaux jours et la fin des restrictions sanitaires n'ont pas favorisé la campagne vaccinale.
On sent que les personnes sont moins enclins à venir se faire vacciner
L'objectif avec ce système de centre sans rendez-vous, c'est de pouvoir aller plus facilement à la rencontre des populations.
Cela permet aussi peut-être de "faire une piqûre de rappel" à certains sur l'importance de la vaccination pour atteindre l'immunité collective.
?Opération #TousVaccinés #TousProtégés au centre éphémère de #VaccinationCovid de la ville de @sldv06 avec le @sdis_06
— ARS Paca (@ARSPaca) June 30, 2021
?Centre commercial Cap 3000
☑️Sans prise de rendez-vous
ℹ️ Vaccination pour les plus de 12 ans (avec présence parentale pour les mineurs) pic.twitter.com/3nxPrsXrM7
La vaccination stagne
423.611 Azuréens ont reçu les deux doses du vaccin contre la Covid-19 soit 39,2 % de la population des Alpes-Maritimes.
Afin de contenir l'épidémie de façon durable, le vaccin et le respect des gestes barrières, sont les meilleures solutions, explique Michel Carles, chef du service d'infectiologie au CHU de Nice :
Je suis surpris que la vaccination ne soit pas la pré occupation de tous, c'est le seul moyen pour arrêter la transmission virale
Mais la vaccination stagne. En effet, la tendance est au ralentissement dans les centres de la Métropole Nice Côte d'Azur, ce sont surtout les premiers rendez-vous qui sont en baisse, désormais il va falloir convaincre les indécis :
"Il faut que l'on arrive à convaincre une fraction de la population qui n'est pas favorable à la vaccination de la nécessité de se faire vacciner", explique Véronique Borré directrice de l’agence de sécurité sanitaire environnementale et de gestion des risques métropole Nice Côte d’Azur.
En France, un seuil symbolique a été franchi ce mardi 29 juin 2021,car plus de la moitié de la population française a reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19.
Mais même problème pour l'Hexagone, le nombre de premières injections, diminue fortement à l’approche des vacances.
176 032 personnes ont reçu une première dose le 28 juin, soit une baisse de 27,2% en sept jours, indique Santé Publique France.
43% de contamination dans les Alpes-Maritimes avec le variant Delta
Selon le professeur Carles, la contagiosité du variant Delta (variant indien) est beaucoup plus importante que ce que nous avons connu jusqu'alors.
23% de la population en PACA serait contaminée par ce variant et 43% dans les Alpes-Maritimes, selon les estimations de l'ARS.
7 cas ont également été déclarés dans le Var.
Le variant Delta va remplacer le variant britannique
Le variant provoque actuellement des reprises épidémiques dans plusieurs pays, notamment la Russie et le Royaume-Uni.
Les autorités sanitaires espèrent donc augmenter la couverture vaccinale (la part de personnes vaccinées dans la population), en maintenant la cadence.
L’enjeu est d’éviter au maximum une quatrième vague cet automne, ce qui demeure une éventualité selon les projections récentes de l’Institut Pasteur.