Le premier tour de l'élection présidentielle se déroulera le 10 avril. Les préparatifs s'accélèrent dans les bureaux de vote. On fait le point sur le recrutement des assesseurs dans quelques communes des Alpes-Maritimes.
Elections municipale, régionale et départementale, et Covid-19 n'ont pas fait bon ménage. Entre la hausse des contaminations et un certain désintérêt politique, l'épidémie avait perturbé les bureaux de votes.
Les bénévoles habituels, souvent âgés, qui supervisent les élections s'étaient moins mobilisés. Mais pas d'inquiétude, pour cette élection présidentielle 2022, tout semble rentrer dans l'ordre, les assesseurs sont de nouveau au rendez-vous dans les communes.
Tour d'horizon dans les Alpes-Maritimes
A Cannes, 260 agents municipaux se sont engagés à tenir les 59 bureaux de vote de la commune.
"Le personnel a été réactif et il est encore possible de puiser dans des réserves de volontaires si besoin", assure la municipalité.
Si avec l'arrivée des vaccins, un sentiment moins anxiogène plane sur les bureaux de vote. La remobilisation est surtout liée au caractère plus concernant de cette élection.
En 10 jours à peine, nos bureaux de votes étaient pourvus en assesseurs
s'enthousiasme la mairie de Nice.
Plus de 500 assesseurs ont été recrutés pour les deux tours à Nice.
Qui peut être assesseur ?
Il suffit d'être inscrit sur les listes électorales de la commune où l'on se propose. Donc avoir plus de 18 ans.
Ils ont un rôle d'observateur mais également de contrôle. Accompagnés par des agents municipaux, les assesseurs ont pour mission d’assister le président du bureau, de veiller au bon déroulement du dépouillement et de signer les documents officiels.
Le bureau est constitué d'un président, un secrétaire et deux assesseurs. Une fois que le bureau est mis en place, un inspecteur passe pour vérifier si tout est réglementaire du comptage des enveloppes, aux listes, en passant par le matériel électoral.
Des formations existent pour comprendre au mieux cette mission :
Il s'agit d'un investissement citoyen et bénévole tout au long de la journée du scrutin. Cela permet aussi de comprendre la mécanique électorale de l'intérieur.
Pour cette élection présidentielle, il faudra être présent les 10 et 24 avril, 30 minutes avant l'ouverture des bureaux de vote (à 8h) jusqu'à la clôture du scrutin (18h ou 20h selon les communes).
Certains assesseurs restent pour le dépouillement des bulletins mais ce n'est pas une obligation.
Quelles solutions si le recrutement ne fonctionne pas ?
Le risque de manquer d’assesseurs est prévu par la loi notamment parce qu’il y a déjà eu des précédents. La carence peut être comblée par les conseillers municipaux, dans l’ordre de la liste, ou par les électeurs présents sachant lire et écrire, en commençant par le plus âgé s’il n’en manque qu’un, puis le plus jeune s’il en faut deux, puis le deuxième plus âgé et le deuxième plus jeune si nécessaire.
Traditionnellement, les partis politiques eux-mêmes contribuaient à fournir cette main-d'œuvre électorale.
Les règles à suivre avec le Covid-19
Pour être assesseur, il n'est pas obligatoire d'être vacciné contre le Covid-19, depuis la fin du pass vaccinal ce mois de mars. Certaines mairies vont néanmoins renforcer leurs dispositifs pour faire respecter les gestes barrières.
C'est le cas dans la commune d'Antibes :
Les bureaux de vote seront régulièrement nettoyés, il y aura des distributions de masques pour ceux qui le souhaitent et nous allons poser des plexiglas pour faire respecter les gestes barrières.
Sébastien Dzikowski, directeur population et citoyenneté pour la mairie d'Antibes
Ce 30 mars, le porte parole du gouvernement, Gabriel Attal, a également rappelé que voter était un "droit constitutionnel", ainsi les Français sont invités à se rendre aux urnes même en cas de contamination au coronavirus. Respecter les gestes barrières en allant voter sera donc la priorité, afin d'éviter des répercussions dans les semaines à venir.
Les chiffres de l'épidémie sont actuellement déjà en hausse. Gabriel Attal, a toutefois nuancé ce rebond : "l'indicateur clé c'est la tension hospitalière. Elle reste soutenable. Moins de patients en soins critiques que la semaine dernière et selon les projections, cela devrait baisser."
Les 10 et 24 avril, des stocks de masques seront mis à la disposition des personnes qui tiennent les bureaux de vote, mais elles ne seront pas obligées d'en porter un. Chaque bureau de vote devra par ailleurs s'organiser pour éviter la cohue.