Des opérations de dératisations sont en cours en cette période hivernale dans certaines communes de la Côte d'Azur, notamment à Nice et Cagnes-sur-Mer. Avec le changement climatique, ces nuisibles sont plus présents que les années précédentes.
"Le rat a toujours existé et il existera toujours", assure Eglantine Castanet, cheffe du service hygiène public de la ville de Nice. Mais force est de constater que depuis que la sécheresse s'est installée, les rongeurs sont encore plus présents dans les centres-villes, notamment sur la Côte d'Azur.
La dératisation est une mission importante des municipalités, car le rat "est considéré comme nuisible, parce que vecteur de maladies pour l'homme", rappelle Eglantine Castanet.
En période hivernale, la rate prolifère beaucoup moins mais on observe par rapport aux années précédentes une recrudescence de rongeurs, même dans cette période hivernale. On pense que c'est lié au changement climatique et aux épisodes de sécheresse que notre département connait depuis de nombreux mois.
Eglantine Castanet
Même constat du côté de Action Nuisibles 06, une entreprise de dératisation autant employée par des copropriétés que par des municipalités. Gilles Gnagnetti et Thomas Townend travaillent notamment pour la ville de Cagnes-sur-Mer. "Depuis qu'il y a eu des travaux avec le déplacement de la station d'épuration, on retrouve énormément de rongeurs qui sont actifs sur le secteur", explique Thomas Townend.
À Nice, les travaux du tramway, notamment avec le percement du tunnel en 2013, avaient eu le même effet. "On a eu la même expérience sur Nice avec les travaux du tramway qui ont été vraiment conséquents, détaille-t-il. Cela a créé de grosses vibrations au niveau des voiries et des canalisations. Cela dérange tous les nuisibles habituellement cachés sous terre et les fait ressortir."
Comment procède-t-on à la dératisation en ville ?
Une fois que la présence de rats a été signalée, on met en place des postes d'appât. Dans une petite boîte noire, un produit de détection est installé. "La réglementation nous interdit de traiter et de mettre des produits raticides en prévention", précise la cheffe du service hygiène public de Nice.
Toutes les deux ou trois semaines, des agents passent pour remplacer les appâts et si une forte présence est constatée, les appâts sont remplacés par du poison.
Ces boîtes noires sont fermées à clé pour éviter de mettre en danger les enfants et les animaux domestiques.
À Nice, Eglantine Castanet précise que le but n'est pas d'éradiquer les rats - car ce serait impossible de toute façon - mais de "maintenir une population de rongeurs à un niveau le plus bas possible".