L'organisateur du grand rodéo urbain organisé durant le pont de l'Ascension sur la Côte-d'Azur, interpelé le 18 mai dernier par les gendarmes, vient d'être condamné à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal de Nice.

La décision de la cour de justice de Nice est tombée mercredi 12 juillet au soir, peu après 22h30. Le jeune organisateur, âgé de 21 ans, du grand rodéo urbain qui s'est déroulé durant le pont de l'Ascension sur la Côte d'Azur, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et deux mille euros d'amende pour plusieurs infractions au code de la route. 

18 mois de prison avec sursis et deux mille euros d'amende

Interpellé, le 18 juin dernier, le jeune homme, au casier judiciaire vierge, avait été placé, aussitôt, par Xavier Bonhomme, le procureur de la République de Nice, en détention provisoire. Il était poursuivi pour l'organisation et la participation à un rodéo, et refus d'obtempérer aggravé. Il encourait jusqu'à 5 ans de prison. Ce coup de filet avait pu être effectué, un peu par hasard, grâce à un contrôle routier d'un jeune homme de 21 ans.

Dans un reportage de 2020 diffusé dans l'émission C Dans l'air, les journalistes s'étaient rendus dans les quartiers Nord de Marseille à la rencontre d'habitants excédés par les rodéos urbains. Une pratique de plus en plus répandue dans certains quartiers, face à laquelle élus et policiers sont parfois démunis.

Le prévenu confirme les faits qu'il a reconnus lors de son interrogatoire

Si, lors de son interpellation, l'organisateur de ce rodéo sauvage n'avait pas confirmé être l'organisateur de cette pratique, interdite par la loi, le jeune homme, en 3ᵉ année de programmation en informatique, a fait profil bas lors de son passage devant, Hicham Melhem, le vice-président du Tribunal judiciaire de Nice, comme nous l'a raconté son avocat, Maître Jean-Yves Garino, avocat Barreau de Nice.

Il a confirmé à la barre les faits qu'il a reconnus lors de interrogatoire. Il ne pensait pas que ce rassemblement pouvait être illégal

Jean-Yves Garino, avocat du prévenu

Et d'ajouter : "Mon client a confirmé à la barre les faits qu'il a reconnus lors de son interrogatoire. Il ne pensait pas que ce rassemblement pouvait lui être reproché. Lui, il a simplement posté, via des réseaux sociaux comme Instagram, TikTok, YouTube, et bien d'autres encore, son envie de périple à moto. Plus d'une cinquantaine de personnes lui ont répondu. Certaines sont venues de différents pays d'Europe et même des Etats-Unis"

L'organisateur était le seul prévenu dans le box des accusés. Les autres personnes interpellées les 17 et 18 juin dernier, par une soixantaine de gendarmes accompagnés d'un hélicoptère, ont été convoquées en comparution de reconnaissance de culpabilité.

Placé en mandat de dépôt durant 17 jours

Cette audience aurait pu être jugée en comparution immédiate, mais lors de sa première comparution, à plus de 22h, le 18 juin dernier, le juge l'a renvoyée au 12 juillet.

J'ai fait appel du mandat de dépôt de mon client. La cour d'Aix l'a relâché.

Jean-Yves Garino, avocat de l'organisateur du rodéo sauvage

Ce qui, une fois encore, pose l'épineux problème du surencombrement de la justice en France.

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