Quatre personnes, dont deux hommes soupçonnés d'appartenir au "milieu corso-niçois", ont été mises en examen pour l'incendie d'un restaurant de Saint-Laurent-du-Var en 2020, sur fond d'escroquerie et d'extorsion.
Quatre personnes ont été mises en examen et écrouées pour l'incendie en 2020 d'une brasserie dans les Alpes-Maritimes sur fond d'escroquerie et d'extorsion en bande organisée, a appris jeudi l'Agence France-Presse auprès du directeur de la police judiciaire de Nice, confirmant une information de Nice Matin.
Le restaurant "l'Uniq'Brasserie" à Saint-Laurent-du-Var avait été ravagé par les flammes en septembre 2020 avant que le feu ne se propage à trois autres établissements proches, situés sur la promenade des Flots Bleus.
"Soupçonnés d'appartenir au milieu corso-niçois"
Deux des quatre hommes écroués la semaine dernière, âgés d'une quarantaine d'années et soupçonnés d'avoir commandité l'opération, ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, extorsion en bande organisée et destruction par incendie en bande organisée".
"Soupçonnés d'appartenir au milieu corso-niçois", ils sont tous deux "bien connus des services de police et de la justice", a indiqué à l'Agence France-Presse le patron de la Police judiciaire (PJ) de Nice, Florent Mion.
Les deux autres hommes, âgés d'une vingtaine d'années, ont été mis en examen pour "destruction par incendie en bande organisée".
Un pistolet automatique saisi
"Au début, l'enquête portait sur une simple escroquerie à l'assurance", a rappelé le directeur de la PJ de Nice alors que la brasserie avait été rachetée, à travers un montage financier "complexe", par un couple de Parisiens "qui n'avait pas d'expérience de la restauration".
"Les acquéreurs ont dû verser des sommes indues et le jour où ils ont refusé de payer, à l'été 2020, leur établissement a brûlé. Les anciens propriétaires sont revenus à la charge après que les acquéreurs ont touché l'argent de l'assurance", a-t-il expliqué.
La semaine dernière, onze personnes ont été interpellées, dix hommes et une femme, dans les Alpes-Maritimes, en Haute-Corse, dans le Vaucluse et dans les Bouches-du-Rhône. Sept d'entre elles avaient ensuite été relâchées.
Lors des perquisitions, des documents ont été saisis ainsi qu'un "pistolet automatique Glock avec le numéro limé", a précisé Florent Mion.
-Avec AFP