Le directeur des affaires financières du centre hospitalier de Nice est soupçonné de détournements de fonds. Il a été suspendu, un signalement a été effectué auprès du parquet au titre de l'article 40.
Contactée ce lundi 27 mai, la responsable des relations médias du CHU à Nice a confirmé aurpès de France 3 Côte d'Azur les récentes informations de nos confrères de Nice Matin et du quotidien Le Figaro.
Le directeur des affaires financières a été suspendu il y a trois semaines, à titre conservatoire alors que des soupçons de détournements, de fonds se sont font de plus en plus présents au CHU de Nice.
Le directeur du centre hospitalier a effectué un signalement au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale auprès du parquet de Nice, dans les Alpes-Maritimes, ce vendredi 24 mai.
Cette manifestation auprès de la justice est rendue obligatoire par la loi dès lors qu'un fonctionnaire a connaissance de faits relatifs à un crime ou un délit.
Des travaux commandés, facturés, mais jamais réalisés
Une enquête administrative a été ouverte. Cette suspension à titre conservatoire implique que le directeur des affaires financières conserve pour le moment son salaire. Elle est d'une durée de 4 mois.
Fin mars, sept personnes avaient été placées en garde à vue par la brigade financière. Elles étaient alors soupçonnées d'avoir escroqué le CHU de Nice en facturant des travaux non réalisés.
Le montant du préjudice s'élève à 442.339 euros, comme l'avait indiqué le procureur de la République de Nice, Damien Matinelli, dans un communiqué le 27 mars.
Les faits se seraient déroulés entre 2018 et 2022. Et le 10 octobre 2022, le CHU alertait le parquet de Nice pour "une suspicion d’escroquerie commise à son préjudice par une entente entre trois de ses agents et plusieurs prestataires réguliers portant sur des travaux de rénovation non réalisés, mais facturés".
Le parquet de Nice avait alors saisi la brigade de la criminalité financière du SIPJ 06 des chefs "d’escroquerie en bande organisée, détournement de fonds publics, corruption, trafic d’influence, prise illégale d’intérêt et blanchiment".
Une comparution au tribual correcionnel est préve dans le cadre de cette affaire le 3 juillet prochain.